Le richissime homme d’affaires burkinabè Inoussa Kanazoé, magnat de la cimenterie et vice-président de la chambre de Commerce, inculpé notamment pour « blanchiment de capitaux », a été libéré mardi sous caution. « Le juge chargé du dossier a accordé à M. Inoussa Kanazoé une liberté provisoire sous caution de 700 millions de francs CFA (environ 1,06 million d’euros) », a déclaré une source judiciaire sous couvert d’anonymat, précisant que « les poursuites (n’étaient) pas abandonnées ». M. Kanazoé est inculpé pour « blanchiment de capitaux », « fraude fiscale » et « abus de confiance ». Cette liberté provisoire a été confirmée par l’entourage de M. Kanazoé, se disant « satisfait de le voir libre pour reprendre les rênes de ses entreprises qui ont subi un coup dur » après son arrestation. A la tête de deux grosses entreprises, dont la Cimenterie du Burkina (Cimfaso), première usine de ciments appartenant à un Burkinabè, Inoussa Kanazoé avait été arrêté le 19 avril, quelques jours après l’annonce de la construction de sa deuxième unité de production de ciment à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays.