La secrétaire d’Etat, Marlène Schiappa, veut connaître l’identité des personnes qui ont financé le boxeur gilet jaune Christophe Dettinger et demande la suspension de la cagnotte en soutien à l’ex champion de boxe qui s’en est pris à un CRS lors de l’acte 8 des gilets jaunes ce samedi
La cagnotte de plus de 100 000 euros collectée en soutien à l’ex boxeur commence à susciter convoitise mais aussi malaise. En effet, après le succès fulgurant de la campagne qui a dépassé toutes les attentes, le gouvernement s’indigne et exige que cette cagnotte soit suspendue par Leetchi.
Cette somme colossale collectée en si peu de temps pour venir en aide à un homme filmée en train d’assener des coups à un CRS fait grincer des dents. Au sein du gouvernement, l’initiative ne passe pas. Pour la secrétaire d’Etat, Marlène Schiappa qui s’est exprimée sur France TV, c’est une indécence.
« C’est indécent, c’est une honte cette cagnotte. Moi, je me pose la question : ‘à quel degrés de haine on est arrivé dans le débat public pour qu’il y ait des gens qui décident de financer des violences gratuites contre une personne dont la responsabilité est de maintenir l’ordre public ?’. Je crois qu’il y a un moment où il va falloir dans les commentaires qu’on cesse de faire de la morale à ce sujet », a-t-elle déclaré.
« C’est une forme de complicité »
Et d’ajouter : « ce n’est pas une question de leçon de morale, c’est une question de politique et de valeur de la République. Qui finance les violences contre les forces de l’ordre républicaines ? Je pose la question ». Selon la secrétaire d’Etat, il serait souhaitable de savoir qui a financé l’ex boxeur. « C’est une forme de complicité (…) C’est gravissime, soutenir cela c’est être complice de l’acte et c’est l’encourager», s’insurge-t-elle. Marlène Schiappa appelle à la suspension de cette cagnotte.
Il est important de souligner qu’une contre-cagnotte a été lancée pour soutenir les forces de l’ordre qui ont été victimes d’agressions. En effet, Renaud Muselier, président de la région de PACA, a annoncé le lancement de cette cagnotte. « Quand on s’attaque à un policier ou un gendarme, c’est à la France qu’on s’attaque », a fait savoir Muselier dans un communiqué dans lequel il a traité l’ex boxeur de « voyou ».