Invité sur le plateau de France inter ce lundi 22 mai 2017, Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire général du parti socialiste, a annoncé la restructuration du PS, voire l’éventuel changement du nom de ce parti. Il a précisé sur le plateau que Manuel Valls et Malek Boutih ne sont pas investis par le parti
Le parti socialiste veut faire peau neuve. En tout cas, c’est ce qui a été annoncé par Jean-Christophe Cambadélis, le secrétaire général du parti lors de son passage sur France Inter ce lundi. Répondant aux questions de Patrick Cohen, le secrétaire général du parti promet une restructuration du parti.
« Le PS va se refonder, se restructurer, et je serai au milieu de ce travail. Il faut regarder l’évolution des courants progressistes en Europe : il y a peut-être une reformulation du progressisme à inventer », dit-il. Sur l’éventualité de changer le nom du parti, il répond : « ce n’est pas impossible, on le décidera ».
« Malek Boutih et Manuel Valls non investis »
Dans l’interview, le secrétaire du PS a tenu à clarifier que Manuel Valls et Manuel Boutih ne sont pas investis par le Parti Socialiste pour les législatives. « Il y a 150 candidats qui sont partenaires et une petite quinzaine de candidats qui s’affichent avec la formule majorité présidentielle, ce qui n’est pas la position du parti socialiste et dedans deux personnalités qui n’ont pas l’investiture du parti socialiste : Manuel Valls et Malek Boutih », précise-t-il.
Sur le plateau de France Inter, Jean-Christophe Cambadélis a tenu à réitérer l’importance de la gauche dans le paysage politique français. « Nous sommes des candidats socialistes, nous disons que la France a besoin de gauche, tout ceci est nécessaire pour défendre la justice sociale », souligne-t-il.
« On ne peut pas passer en force sur les questions économiques et sociales »
Sur le nouveau gouvernement, il dira : « c’est un gouvernement qui est très sur le question économique et régalienne. Sur les questions régaliennes, nous allons partager évidemment l’action du président de la république et de son gouvernement. Sur les questions économiques et sociales, on ne peut pas partager à cette étape ce qui est dit : la suppression des 125 000 postes de fonctionnaires, la question du code du travail (…). On ne peut pas passer en force sur les questions économiques et sociales. Ce n’est pas possible. Notre pays est un pays de discussion, d’échange ».
Les propos de Jean-Christophe Cambadélis ont été tenus à seulement quelques semaines avant les législatives. Rappelons que le parti socialiste a essuyé une cuisante défaite lors de la dernière présidentielle. Son candidat, Benoît Hamon, était arrivé en 5ème position avec seulement 6,35% des voix, de quoi susciter l’inquiétude des partisans. Les ténors du parti veulent à tout prix redonner vie à un PS dont l’ex ministre Valls a déjà annoncé la mort.