Dans les structures sanitaires visitées, aucune paralysie d’activité n’a été signalée aussi bien par le personnel médical que par les patients. De même, aucun mouvement d’humeur n’était perceptible dans l’enceinte desdites officines. Quatre jours avant l’entrée en vigueur de la menace d’arrêt de travail, le ministre en charge de la Santé publique, André Mama Fouda a, dans une correspondance aux responsables de ces formations, mis en garde ceux qui s’associeraient audit mouvement. Selon lui, le SYMEC «n’est pas pour le moment reconnu comme ayant une existence juridique au sens de la loi du 18 novembre 1968 relative au associations et aux syndicats professionnels non régis par le Code du travail». En cas de cessation d’activité, André Mama Fouda a menacé le syndicat de sanctions «pour non-respect de la loi et agissement contraire à l’éthique et à la déontologie de la médecine». Depuis des années, le SYMEC exige notamment la mise en place d’un système d’assurance maladie de base à couverture universelle visant à améliorer l’offre en soins et l’accès égalitaire aux soins à tous les Camerounais, la revalorisation salariale des médecins du sous-secteur public, le versement direct des subventions de l’État aux médecins du sous-secteur privé sous forme de primes mensuelles.