Les salariés de Fnac-Darty dénoncent un « chantage » de leur entreprise qui veut les obliger à signer un accord, comme condition sine qua non, pour toucher leurs salaires complets
Entre la Fnac et ses salariés, le torchon brûle. En effet, tout a commencé il y a une semaine lorsque le géant de l’électroménager a annoncé avoir obtenu de l’Etat français un prêt de 500 millions d’euros, dont 70% est garanti par l’Etat. Une excellente nouvelle qui intervient au moment où les trésoreries de la boîte se portent pourtant en pleine forme.
Si ce prêt de 500 millions d’euros suscite l’immense joie des patrons du géant électroménager, ce n’est pas le cas des salariés qui dénoncent déjà un chantage de la part de Fnac. Placés en activité partielle (85% du salaire net), les salariés ne sont pas sûrs de toucher à l’intégralité de leurs salaires. En effet, l’entreprise maintient le flou total sur les 14% du salaire net qui n’est pas pris en charge par les aides de l’Etat, comme on peut le lire dans un communiqué de la CGT.
« Jusqu’à 43 heures par semaine »
Pour toucher ce salaire, les employés sont obligés de signer un accord qui leur priverait de « jours de congés payés, de jours de RTT et remettrait en cause les accords du temps de travail ». « (…) L’enseigne préfère pratiquer un odieux chantage en soumettant le paiement de ce complément de salaire à la signature d’un accord qui priverait les salariés de la Fnac de jours de congés payés, de jours de RTT et remettrait en cause les accords du temps de travail », précise un communiqué de la CGT.
Et d’ajouter : « agile et réactive, la Fnac sait assurément comment obtenir de l’argent public. Opportuniste, elle sait comment profiter d’une pandémie en étant l’une des seules sociétés de cette taille à ne pas maintenir les salaires à 100% de ses salariés, en exerçant un chantage à la signature d’un accord en introduisant la modulation du temps de travail. Une chose est sûre, cet argent ne servira pas les salariés d’en bas ».
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— Cgt Fnac (@CgtFnac) April 21, 2020
Dans un document obtenu par France Info, le média révèle que cet accord est « prévu pour durer 1 an, jusqu’au 10 mai 2021 et prévoit 43 heures hebdomadaires pour toutes les semaines hautes à forte activité. »