Dans les coulisses de la Maison Blanche, des rumeurs selon lesquelles les Etats-Unis tournent le dos à la solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien circulent depuis quelques heures. Des rumeurs avancées par des autorités proches de Trump
Avec l’administration Trump, le conflit-israélo palestinien prend à coup sûr une nouvelle tournure. Alors que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, est en visite officielle aux Etats-Unis depuis mercredi, la nouvelle administration américaine est droite dans ses bottes. Une solution à deux Etats, tant rêvée par les Palestiniens, n’est pas une priorité.
C’est ce qui a déclaré par une autorité de l’administration Trump qui a requis l’anonymat. Sur la question des deux Etats, l’autorité en question dira : « peut-être, peut-être pas. C’est une chose sur quoi les deux parties doivent tomber d’accord. Ce n’est pas à nous d’imposer cette vision. Mais, je pense que nous en saurons un peu plus demain ».
« La paix est un objectif »
Dans une de ses déclarations reprises par le magazine Time, l’autorité dira : « une solution à deux Etats qui n’apporte pas la paix n’est pas un objectif que nous voulons atteindre. La paix est un objectif, qu’elle vienne sous forme d’une solution à deux Etats si c’est que veulent les parties ou sous une autre forme, si c’est ce que les parties veulent, nous allons les aider ».
Mais déjà, au sein de l’administration Trump, c’est la confusion. D’après le média israélien Ynetnews, des autorités du Département d’Etat se disent surpris par cette position (de tourner le dos à la solution à deux Etats). Elles disent n’avoir pas été au courant d’un tel changement de politique.
« Mépriser les gens n’est pas une solution »
D’après Ynetnews, les autorités sont en train des chercher des explications par rapport à ce changement de cap. Rappelons que les rumeurs selon lesquelles les Etats-Unis ne se focalisaient pas sur une solution à deux Etats ont été propagées lors du diner entre Benjamin Netanyahou et le Secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson.
Dans la classe politique palestinienne, c’est l’indignation. « Le conflit israélo-palestinien ne peut être solutionné que par les Palestiniens et les Israéliens. C’est une erreur historique que de reculer au lieu d’avancer, parce que mépriser les gens n’est pas une solution. C’est un grand leurre », a déploré Kadour Fares, autorité palestinienne, proche de Mahmoud Abbas. Il a été interrogé par Bloomberg.
« Une conférence de presse prévue ce mercredi »
D’après Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche, Trump et Netanyahou tiendront une conférence de presse ce mercredi. Les deux chefs d’Etat aborderont plusieurs sujets dont le renforcement des relations entre les deux Etats, le besoin de stabiliser la région, la menace posée par l’Iran et le besoin de combattre Etat Islamique.
Sur la question de savoir si les deux chefs d’Etats aborderont le sujet des deux Etats lors de cette conférence de presse, l’actuel porte-parole de la Maison Blanche se veut prudent. Sean Spicer estime ne pas vouloir aller trop vite en besogne et en conséquence ne se prononcera pas sur ce sujet avant Trump.