La présidente sud-coréenne Park Geun-hye, dont la destitution a été confirmée à l’unanimité des juges de la Cour constitutionnelle dans une affaire de trafic d’influence, a quitté la Maison bleue, nom du palais présidentiel coréen, dimanche 12 mars au soir, selon l’agence de presse Yonhap. Mme Park n’en était sortie qu’une seule fois depuis le 9 décembre, jour où l’Assemblée nationale avait voté sa destitution.Escortée par des policiers à moto, la présidente déchue, âgée de 65 ans, est retournée vivre dans sa résidence personnelle à Séoul, devant laquelle des centaines de ses partisans s’étaient rassemblés pour l’accueillir. Pour la première fois depuis sa destitution, elle s’est exprimée sur l’affaire par l’intermédiaire d’un porte-parole : « Je suis désolée de ne pas avoir pu aller au terme du mandat de présidente qui m’avait été confié. (…) Cela prendra du temps, mais je suis convaincue que la vérité triomphera. » Dans la journée de dimanche, des ouvriers s’affairaient pour apporter de l’électroménager et du mobilier, selon des images de la télévision sud-coréenne, alors que d’autres terminaient en urgence des travaux pour remettre en état cette maison en rénovation, situé dans le très chic quartier de Gangnam, dans le sud de la capitale. Aux alentours, 800 policiers étaient déployés pour assurer la sécurité de Mme Park.