Les géants pharmaceutiques dépensent chaque année au moins 36 millions d’euros dans le lobbying au sein de l’Union Européenne pour imposer leur vision en matière de politique sanitaire, d’après un rapport intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com
Les liens très étroits entre industries pharmaceutiques et l’Union Européenne dévoilés au grand jour en pleine pandémie à Coronavirus. Pour forcer la main à l’UE et prendre le contrôle total sur sa politique en matière de santé, un tout-puissant lobby est mis en place par les géants de la pharmacie qui sont prêts à dépenser un pognon de dingue pour imposer leur vision.
C’est en tout cas ce que Lecourrier-du-soir.com a appris ce 31 mai dans un rapport intégralement lu par notre rédaction. Dans ledit rapport publié par Corporate Europe (un organisme basé à Bruxelles et dont la mission consiste à dévoiler le lobbying des grandes multinationales au sein de l’UE), on y trouve des chiffres stratosphériques.
En effet, chaque année, Big Pharma dépense au moins 36 millions d’euros dans le lobbying au sein de l’Union Européenne. Pour y arriver, les géants de la pharmacie mobilisent un nombre impressionnant de lobbyistes, estimé à 290. Dans le rapport, Corporate Europe a mis un accent particulier sur l’un des plus puissants lobby : EFPIA qui fédère l’ensemble des associations et compagnies pharmaceutiques en Europe.
Depuis le début de la pandémie en 2020, ce groupe (EFPIA) a augmenté son lobbying de 20% par rapport à l’année précédente (2019). Ce groupe dépense en moyenne 660 000 euros par an dans au moins 8 cabinets de conseil que sont : Acumen, Hague Corporate Affairs, Incisive Health, Interel, Porter Novelli, RRP Group, Rud Pedersen PA et ZN. Et il est loin d’être le seul.
Le géant Johnson and Johnson dépense chaque année jusqu’à 650 000 euros dans 7 cabinets de conseil et Pfizer qui a marqué un grand coup dans cette pandémie à Coronavirus dépense entre 800 000 et 900 000 euros par an dans le lobbying au sein de l’Union Européenne.
Parlant de Pfizer, le rapport révèle que le géant pharmaceutique dispose d’un bureau de lobbying à Bruxelles et comptent sur 4 puissants lobbyistes qui ont libre accès au Parlement Européen. Et les montants dépensés par Pfizer pourraient être plus importants que ceux annoncés car dans le rapport, il est reproché au géant pharmaceutique d’avoir maquillé ses chiffres.
Le rapport de Corporate Europe révèle aussi que les géants pharmaceutiques sont en train de mener une guerre sans merci au sein de l’Union Européenne pour protéger leur monopole sur les brevets depuis que le président américain, Joe Biden, s’est dit favorable à leur levée.
Pour lire le rapport dans sa version originale, cliquez ici : Corporate Europe
