Accusé de corruption, Benjamin Netanyahou, premier ministre israélien, n’a plus le droit de nommer des juges ou des autorités policières
La justice israélienne ne lâche pas Benjamin Netanyahou. En effet, visé par une enquête pour corruption, l’actuel premier ministre israélien s’est vu interdire de nommer des autorités policières ou judiciaires. C’est en tout cas que nous a appris le média israélien, Times of Israel.
D’après la source, cette décision émane directement d’Avichai Mandelblit, procureur général qui, dans un document obtenu par la presse israélienne, a fait savoir que le premier ministre, en tout cas pour le moment, ne peut pas procéder à des nominations dans ces secteurs, craignant des conflits d’intérêts.
« Les marges de manœuvre de Netanyahou de plus en plus réduites »
Dans le même document, Mandelblit interdit au premier ministre israélien de faire voter des lois en lien avec le système judiciaire ou de prendre des mesures concernant la communication des forces de l’ordre israéliennes. Cette décision judiciaire intervient deux semaines après une autre prise par Mandelblit interdisant Netanyahou de recevoir un cadeau de 2,9 millions de dollars de la part d’un richissime ami afin de payer ses procès. La justice avait justifié le rejet de ce cadeau par le fait que le donateur, un agent immobilier basé à Michigan, avait aussi été cité dans ces affaires.
Rappelons que cette énième décision de la justice intervient dans un contexte très tendu marqué par une guerre entre Netanyahou et Mandelblit. En effet, le premier ministre israélien n’a cessé, ces derniers mois, d’accuser le procureur général de comploter pour le faire tomber.
« Le plan de Mandelblit de me faire tomber apparaît au grand jour et dans toute sa laideur. De manière surprenante et honteuse, les ténors de la justice en appellent à la démission de M. Netanyahou comme condition pour se défendre des accusations infondées que Mandelblit a inventées contre lui », avait twitté Netanyahou.
« Netanyahou crie au complot »
En mai dernier, lorsque l’annonce de son jugement avait fait par le procureur général, il avait réagi en ces termes : “L’objectif est de faire tomber un fort premier ministre de droite et d’empêcher, pendant plusieurs années, que la droite dirige. Ce procès a pour but de contrecarrer la volonté du peuple, une tentative de nous évincer (du pouvoir) en utilisant des accusations inventées de toutes pièces”, a-t-il dénoncé.
Il convient de rappeler que l’actuel premier ministre a été inculpé fin novembre 2019 par le procureur général, Avichai Mandelblit dans l’affaire dite “Case 4000, Case 1000 et Case 2000”. Si les faits qui lui sont reprochés sont avérés, Benjamin Netanyahou risque la prison.