Une nouvelle révélation qui n’arrange absolument pas les affaires de Macron, d’autant plus que son actuelle première ministre, Elisabeth Borne, y est citée. L’affaire en question date de 2015 et porte sur la somme de 3 milliards d’euros, comme l’a révélé, ce 28 juin, France Info.
En effet, d’après cette source, trois exploitants d’autoroutes (Vinci, Eiffage, et Sanef) avaient proposé un deal à l’Etat français, à l’époque dirigé par François Hollande dont le premier ministre n’était autre que Manuel Valls. Parlant des contours de ce deal, France Info, qui cite une information de Complément d’Enquête, fait une révélation de taille.
« En 2015, ces trois entités s’étaient engagées à réaliser plus de trois milliards d’euros de travaux sur leur réseau en échange d’une prolongation de deux à quatre ans de leurs contrats de concession », renseigne le média français. De quoi faire réagir l’association Anticor dont l’avocat Me Alexandre Luc-Walton exige de l’Etat qu’il rende compte.
« Anticor constate qu’il y a eu une opacité quasi-totale sur les conditions dans lesquelles ces contrats de concession ont été négociés et préparés entre 2013 et 2015. Il nous paraît légitime de savoir en toute transparence comment sont négociés les contrats de concessions autoroutières. Les autoroutes sont un bien public. Les citoyens doivent avoir la certitude que ce bien n’est pas bradé », s’insurge-t-il.
L’affaire est d’autant plus grave que des personnalités politiques de premier plan sont citées, dont Elisabeth Borne, actuelle première ministre de la France. « Les discussions avec Vinci, Eiffage et la Sanef ont été menées par Alexis Kohler, alors directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, et Elisabeth Borne, à l’époque directrice de cabinet de Ségolène Royal, ministre en charge de l’Environnement », révèle France Info.
Et le média de s’interroger: « comment ce plan de relance autoroutier de 2015 signé par les deux ministres a-t-il été négocié ? Sur quelles données chiffrées les représentants de l’Etat se sont-ils appuyés pour valider la prolongation des contrats ? ». La première ministre, par le biais de son service presse, se défend.
« De son côté, le cabinet d’Elisabeth Borne, par le biais de son service de presse, explique que ce protocole d’accord signé en 2015 a donné lieu ‘à un processus long et soumis à plusieurs validations’, dont celle du Conseil d’Etat et de la Commission européenne. Ces deux instances n’ont relevé aucune irrégularité, rappelle Matignon », nous apprend France Info.