L’affaire commence à faire des vagues. Et pour cause, plusieurs hauts gradés de l’armée française sont concernés.
En effet, d’après plusieurs médias, dont France Info, plusieurs hauts gradés de l’armée vont être jugés à partir de ce 09 septembre 2024 pour des soupçons de favoritisme. C’est du moins ce que nous apprend ce média français qui nous en dit un peu plus sur une affaire qui tient en haleine la presse.
« Trois officiers généraux, six officiers supérieurs et deux cadres d’une entreprise de transport de fret aérien se retrouvent à partir du lundi 9 septembre, et jusqu’au 25, devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, pour des soupçons de favoritisme lors de la passation de marchés publics. Corruption, prise illégale d’intérêt, abus de biens sociaux ou encore violation du secret professionnel, tout le système du transport militaire aérien semble avoir été gangrené à une certaine époque », rapporte France Info.
La même source poursuit : « et ce n’est pas un hasard car l’époque en question correspond à celle où les armées françaises ne disposent pas encore d’avions de transport comme l’Airbus A 400M. Pour les opérations les plus lourdes, comme le déploiement en Afghanistan dans les années 2000, les forces armées ont recours à des compagnies de transport privées. Elles sont capables de charger matériels lourds ou fret en quantité avec essentiellement des appareils soviétiques, tels que l’Iliouchine Il-76 ou l’Antonov An-124. Ce dernier capable de transporter près de 100 tonnes de charge utile. Tout le monde – à part l’armée américaine qui, elle, dispose de transporteurs lourds – procédait ainsi. Des Iliouchine et Antonovs transportaient le fret de l’ONU lors de déploiement de casque bleu ; l’Otan également utilisait ces appareils, principalement les pays qui ne disposent pas non plus de transporteurs militaires lourds, c’est-à-dire presque tous et ce dès les années 1990 ».
Dans sa révélation, France Info cite une société francilienne dénommée International Chartering Systems qui, d’après la source, « joue les intermédiaires, répondant aux appels d’offres du ministère des Armées en mettant à disposition les appareils de compagnies ukrainiennes ou russes (ces dernières souvent très liées à l’armée de l’air russe) pour des missions de transport de fret ou de matériels ».
Sur cette société en question, France Info nous apprend : « entre 2011 et 2015, ICS contracte ainsi pour 175 millions d’euros auprès du ministère des Armées pour le transport de troupes et de matériels selon une estimation de la Cour des comptes ».