Coup de théâtre en France : accusé d’avoir touché 33 000 euros des labos dont Pfizer, l’ex directeur général de la Santé limogé

Clap de fin pour Christian Rabaud. Après seulement 5 mois au poste, le Directeur Général de la Santé est démis de ses fonctions. C’est du moins la révélation faite, ce 22 septembre, par plusieurs médias dont Lasemaine.fr. Une information confirmée par un autre média : L’Est Républicain.

« Infectiologue au CHRU de Nancy, le Pr Christian Rabaud avait été nommé à la tête de la direction générale de la Santé (DGS) en mai. Quatre mois après, il a été débarqué. Une décision politique, comme il le confie », rapporte la source. Rabaud est remplacé par Grégory Emery, une personnalité qui est présentée comme un proche de Véran et de Buzyn.

« Après cinq mois d’exercice, le directeur général de la santé (DGS) Christian Rabaud laisse ce mercredi 20 septembre sa place à son adjoint, Grégory Emery. Un mandat particulièrement court pour ce poste clé du ministère de la Santé, qui sera désormais occupé par un connaisseur des rouages de la maison », confie Marianne.

Si, pour le moment, les vraies raisons de son départ prématuré restent un mystère, rappelons que Christian Rabaud avait été accusé, en mai dernier, par Libération d’avoir touché 33 000 euros des grands groupes pharmaceutiques, dont Pfizer. Une révélation qui avait déclenché un énorme retentissement sur les réseaux sociaux.

« Chargé de la mise en œuvre concrète des décisions de l’Etat en matière de santé, le directeur général de la santé, le DGS, a aussi une autre mission : celle de pare-feu du ministre. Quelques jours après son entrée en fonction le 2 mai, le nouvel occupant du poste, Christian Rabaud, pourrait déjà se retrouver sur le gril du fait de ses relations passées avec l’industrie pharmaceutique », révélait Libération.

Et la même source d’ajouter : « au cours de la dernière décennie, l’infectiologue de 60 ans a été rémunéré plus de 33 000 euros par une dizaine de laboratoires, parmi lesquels Pfizer, Moderna ou Johnson & Johnson. Libération a calculé ce montant à partir de EurosForDocs : cet annuaire des liens d’intérêts entre les acteurs de la santé et l’industrie pharmaceutique reprend la base de données publique Transparence santé, créée par la loi du 29 décembre 2011 après le scandale du Mediator, ce coupe-faim déguisé en antidiabétique ».