Une décision lourde de conséquences. Et les premières victimes ne sont autres que les collaborateurs parlementaires. C’est en tout cas ce qu’a révélé, ce 13 juin, Mediapart. En effet, d’après les informations obtenues par ce site d’investigation, 2 000 collaborateurs parlementaires vont recevoir, lundi 17 juin, leur notification de licenciement après la dissolution de l’Assemblée Nationale en vue de nouvelles élections législatives.
« Derrière le limogeage des 577 élus de l’Assemblée, ce sont aussi 2 000 collaborateurs, souvent jeunes et parfois dans des situations précaires, qui recevront, lundi 17 juin, leur notification de licenciement. Davantage encore que lors des législatives de 2017, qui avaient, du fait de la percée des macronistes, conduit à un turnover déjà record et au départ de 1 400 collaborateurs », nous apprend le média français.
Et le site d’investigation de poursuivre : « cette fois, beaucoup nourrissent l’espoir que cette période sans emploi ne sera qu’une parenthèse avant la réélection de ‘leur’ député – si toutefois ils sont réembauchés pour la législature suivante. Mais l’incertitude électorale est grande et l’annonce du président de la République a fait l’effet d’un violent électrochoc ».
D’après les informations obtenues par Médiapart, lundi 10 juin, au lendemain des élections européennes, une note générale de la questure du Palais-Bourbon a été transmise aux collaborateurs « pour définir les modalités de leur départ, en fonction de leur ancienneté, de leur statut (CDI, CDD, contrat d’apprentissage…) ». Concernant les élèves de seconde qui devaient effectuer leur stage à l’Assemblée, leur convention a immédiatement pris fin « sans solution de recours ».