D’après une révélation faite par Libération ce 09 mai, Christian Rabaud, nouveau directeur général de la Santé, a touché plus de 33 000 euros des géants pharmaceutiques, dont Pfizer, Moderna et Johnson&Johnson
A peine installé à son poste de nouveau directeur général de la Santé, Christian Rabaud est déjà plongé dans la tourmente. Et son problème n’est, en aucun cas, lié à son incapacité à gérer un poste clé, mais plutôt à ses relations avec les géants pharmaceutiques (dont le tout-puissant Pfizer) qui lui auraient versé plus de 33 000 euros au cours des dix dernières années.
Telle est la révélation faite, ce 09 mai, par Libération qui précise que la pratique n’a rien d’illégal, mais pourrait « entraîner son déport de nombreux dossiers ». « Chargé de la mise en œuvre concrète des décisions de l’Etat en matière de santé, le directeur général de la santé, le DGS, a aussi une autre mission : celle de pare-feu du ministre. Quelques jours après son entrée en fonction le 2 mai, le nouvel occupant du poste, Christian Rabaud, pourrait déjà se retrouver sur le gril du fait de ses relations passées avec l’industrie pharmaceutique », rapporte Libération.
Et la source poursuit : « au cours de la dernière décennie, l’infectiologue de 60 ans a été rémunéré plus de 33 000 euros par une dizaine de laboratoires, parmi lesquels Pfizer, Moderna ou Johnson & Johnson. Libération a calculé ce montant à partir de EurosForDocs : cet annuaire des liens d’intérêts entre les acteurs de la santé et l’industrie pharmaceutique reprend la base de données publique Transparence santé, créée par la loi du 29 décembre 2011 après le scandale du Mediator, ce coupe-faim déguisé en antidiabétique ».
Pour rappel, Christian Rabaud a été nommé pour remplacer Jérôme Salomon qui a récemment décroché un juteux poste à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). C’est en tout cas la révélation faite par le journal Le Monde le 17 avril dernier. « Le directeur général de la santé français, Jérôme Salomon, intègre lundi 17 avril l’équipe de direction de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève, a annoncé l’agence onusienne, qui a fait part de plusieurs autres nominations. Dans un communiqué, l’OMS précise que ce professeur de médecine, qui était devenu une figure familière des Français pendant la crise sanitaire du Covid-19, occupera le poste de sous-directeur général pour la couverture sanitaire universelle et les maladies transmissibles et non transmissibles », nous apprend Le Monde.
Et le média d’ajouter : « à ce titre, il supervisera un vaste portefeuille de programmes techniques couvrant notamment le VIH, les infections sexuellement transmissibles, la tuberculose, le paludisme, les questions de santé mentale ainsi que les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer ».
D’après la même source, Salomon ne fut pas la seule personnalité nommée. « L’OMS a nommé au total, lundi, cinq nouvelles personnalités au sein de l’équipe dirigeante de son siège à Genève, dont certaines avaient déjà été annoncées il y a quelques mois. Ces nominations font suite à la reconduction l’an dernier de Tedros Adhanom Ghebreyesus à la tête de l’OMS », renseigne Le Monde.
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