Une étude française, relayée ce 8 novembre dans la presse et consultée par Lecourrier-du-soir.com, confirme que les vaccins Pfizer et Moderna présentent des risques de myocardite et péricardite
Une très mauvaise nouvelle pour Pfizer et Moderna. Il y a un an, toute critique à l’égard de leur vaccin était jugée complotiste et celles et ceux qui s’attaquaient à leurs doses étaient immédiatement rangées dans la case des méchants citoyens à qui il faut à tout prix priver de parole.
Pourtant, un an et demi après le début de la pandémie, une étude vient de prouver que les vaccin Pfizer et Moderna présentent bien des risques de myocardite et de péricardite. Ce 08 novembre, l’étude en question a été relayée par plusieurs sources, dont le journal Le Parisien.
Dans son travail d’investigation, Lecourrier-du-soir.com a pu consulter l’étude dans sa version originale. Menée par l’institut EPI-PHARE (épidémie des produits de santé), elle confirme que les vaccins Pfizer et Moderna présentent des risques de myocardite et de péricardite tout en précisant toutefois que le risque est peu fréquent.
EPI-PHARE dit avoir étudié tous les cas d’hospitalisation entre le 15 mai et le 31 août 2021. La tranche d’âge a été comprise entre 12 à 50 ans. « Chaque cas a été apparié à 10 témoins de même âge, sexe et département de résidence. Les risques de survenue d’une hospitalisation pour myocardite ou péricardite ont été comparés entre les personnes exposées et non exposées aux vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, séparément par sexe et par classe d’âge, par des modèles de régression logistique conditionnelle ajustés sur les antécédents de myocardite ou péricardite dans les 5 ans précédents, l’antécédent d’infection par le SARS-CoV-2 dans le mois précédent et l’indice de défavorisation sociale », renseigne EPI-PHARE.
Et d’ajouter : « un total de 919 cas de myocardites (âge médian de 26 ans, 21% de femmes) et 917 cas de péricardites (âge médian de 34 ans, 38% de femmes) sont survenus parmi des personnes âgées de 12 à 50 ans en France pendant la période d’étude. Ces cas ont été appariés respectivement à 9190 témoins (pour la myocardite) et 9170 témoins (pour la péricardite). »
L’étude souligne que les jeunes hommes âgés de moins de 30 ans ont été les plus exposés. « Globalement, la vaccination par les vaccins Pfizer BioNTech et Moderna était associée à une augmentation des risques d’hospitalisation pour myocardite et péricardite dans les 7 jours suivant la vaccination. L’association avec le risque de myocardite apparaît particulièrement marquée chez les jeunes hommes de moins de 30 ans, en particulier au décours de la deuxième dose du vaccin Moderna (Odds-Ratio ajusté (OR) 79,8 ; intervalle de confiance à 95% [29,8-213,4]), conduisant à un excès de cas atteignant de l’ordre de 132 par un million de doses dans cette tranche de la population », révèle EPI-PHARE.
Concluant leur travail, les chercheurs passent aux aveux: « en conclusion, cette étude confirme l’existence d’un risque de myocardite et péricardite dans les 7 jours suivant une vaccination contre la Covid-19 avec un vaccin ARNm (Pfizer BioNTech et Moderna) chez les personnes âgées de 12 à 50 ans, particulièrement les jeunes de moins de 30 ans. Ce risque est plus élevé avec le vaccin Moderna. Cependant, le nombre de cas attribuables aux vaccins apparaît peu fréquent au regard du nombre de doses administrées. Cette étude confirme également l’évolution clinique favorable des cas de myocardite et de péricardite suite à la vaccination »
Quelques heures après la publication de l’étude, les réactions sur les réseaux sociaux n’ont pas manqué.
Il y a peu, parler d’effets secondaires était « complotiste ». Là une étude montre que «33 % des patients hospitalisés pour myocardite» sont des vaccinés depuis 3 semaines. Un délai trop court, aucun décès, mais c’est déjà ça…https://t.co/PEBRX0UppE
— Philippe Herlin (@philippeherlin) November 8, 2021