L’idée des eurodéputés d’entendre publiquement Ursula Von Der se prononcer sur les milliards d’euros de contrats Covid signés avec Pfizer est morte. D’après le média Politico, les poids lourds du Parlement Européen s’y sont formellement opposés lors d’une réunion à huis-clos tenue ce 16 février
Ursula Von der Leyen est ressuscitée. Moins de 48 heures après la révélation faite par plusieurs médias concernant la plainte déposée par le New York Times contre la présidente de la Commission Européenne pour obtenir la publication des contrats de vaccins signés avec Pfizer ainsi que les SMS échangés avec le PDG du laboratoire américain, on vient d’apprendre que Von der Leyen ne sera finalement pas entendue dans cette affaire qui alimente la chronique depuis bientôt deux ans.
C’est du moins l’information que vient d’être révélée ce 16 février par Politico. En effet, à en croire cette source, les poids lourds du Parlement Européen ont catégoriquement refusé que Von Der Leyen soit publiquement entendue dans ce scandale impliquant des milliards d’euros dépensés dans l’achat de vaccins.
Politico nous apprend ainsi qu’une réunion à huis-clos s’est tenue ce jeudi 16 février à la Conférence des Présidents (regroupant les dirigeants de tous les groupes ainsi que la présidente du parlement européen). Lors de cette réunion, l’idée défendue bec et ongles par plusieurs députés exigeant une audition de la présidente de la Commission Européenne a été rejetée. Toutefois, les poids lourds n’excluent pas l’idée que Von der Leyen réponde aux questions des eurodéputés en privé.
Cette nouvelle risque de décevoir plus d’un. Car, dans un article daté du 11 janvier dernier, le média Politico révélait l’existence d’une lettre confidentielle rédigée par Kathleen Van Brempt, présidente de la Commission spéciale sur le Covid, dans laquelle les eurodéputés membres de ladite commission avaient pris la ferme décision de convoquer Von Der Leyen à témoigner publiquement sur les contrats de vaccins qu’elle a signés avec Albert Bourla, PDG de Pfizer.
« Les eurodéputés veulent poser des questions à Von Der Leyen concernant son rôle dans la négociation de gigantesques contrats de vaccins Covid estimés à plusieurs milliards d’euros signés au tout début de la pandémie. Elle (Von Der Leyen) aurait échangé par SMS avec Albert Bourla, PDG de Pfizer peu avant la signature desdits contrats », renseigne Politico.
Dans la lettre consultée par le média, Kathleen Van Brempt explique les raisons pour lesquelles la présidente de la Commission européenne doit témoigner publiquement. « L’Union Européenne a dépensé d’énormes ressources publiques dans la production et l’achat de vaccins durant la pandémie. Le Parlement a le droit d’obtenir toute la transparence sur les modalités de ces dépenses et sur les négociations qui se sont tenues au sein du Parlement ayant mené à ces dépenses », peut-on lire.
Il convient de souligner que la décision de convoquer Von Der Leyen à témoigner devant le Parlement ne devrait surprendre personne. Car, ce 16 décembre, 07 députés des Verts avaient déclaré la guerre à la présidente de la Commission Européenne et à son mari, Heiko Von Der Leyen, dont les activités, financées en partie par sa femme, suscitent une grosse polémique en Europe.
« Nous sommes particulièrement inquiets à la vue d’articles de presse en Italie et en Allemagne concernant l’activité commerciale dans les pays de l’UE, d’Orgenesis Inc., une société américaine employant M. Heiko Von Der Leyen, époux de la présidente de la Commission Européenne », pouvait-on lire dans une lettre postée sur Twitter par les eurodéputés.
Dans la lettre, ces derniers ont évoqué le récent scandale révélé, fin octobre dernier, par Lecourrier-du-soir.com et faisant état de la présence de Heiko Von Der Leyen dans le comité de surveillance d’une fondation qui a reçu un financement de plus de 300 millions d’euros de la Commission Européenne, dirigée par sa femme, Ursula Von Der Leyen.