La Commission Européenne, dirigée par Ursula Von der Leyen, n’échappe pas au QatarGate qui secoue le Parlement Européen depuis un mois. C’est du moins ce que révèle le média The EU Observer qui garde un oeil aiguisé sur tout ce qui passe dans les coulisses de Bruxelles.
En effet, à en croire ce site d’information dont les sources sont jugées très fiables, 9 députés européens ont rédigé une lettre exigeant une enquête sur un conflit d’intérêts entre une haute autorité de la Commission Européenne et le Qatar. Le média Eu Observer nous en dit plus sur cette affaire.
Ainsi, à en croire la source, Henrik Hololei, chargé des questions liées au Transport au sein de la Commission Européenne (dirigée par Von der Leyen), s’est vu offrir deux voyages gratuits par le Qatar qui a tout pris en charge. Embarrassés par cette affaire, les 9 eurodéputés ont envoyé une lettre à Adina-Ioana Vălean, commissaire européenne au Transport, pour lui demander des explications.
Si Lecourrier-du-soir.com n’a pas eu accès à cette lettre, Eu Observer nous a tout de même dévoilé son contenu. En effet, dans ladite lettre, les députés européens accusent Henrik Hololei de n’avoir pas été en mesure de dévoiler plusieurs de ses voyages et de ses rencontres avec des lobbyistes.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la Commission Européenne est visée par un scandale de cette envergure. En effet, en décembre 2022, Von Der Leyen avait été citée dans un scandale portant sur 60 000 euros et impliquant l’homme politique grec, Dimitris Avramopuoulos, ex commissaire européen.
D’après plusieurs médias italiens, ce dernier a reçu la somme de 60 000 euros dans le cadre de ses activités au sein de l’ONG Fight Impunty qui est au cœur du scandale de corruption qui secoue Bruxelles depuis plusieurs jours. Une information, relayée par les médias LaStampa.it et Quotidiano.net et confirmée par Dimitris Avramopuoulos lui-même.
A en croire le média La Stampa, Avramopuoulos a reçu cette somme pour participer à deux événements. Le principal intéressé ne dément pas. Mais, dans sa déclaration, il mouille Von Der Leyen, actuelle présidente de la Commission Européenne, affirmant que c’est elle qui a tout approuvé. « J’avais obtenu l’aval de Von Der Leyen », confie-t-il.
Et Avramopououlos de préciser ses rémunérations au sein de l’ONG: « entre février 2021 et février 2022, j’ai reçu une redevance dûment déclarée d’environ 60 000 euros. Le paiement mensuel était de 5 000 euros, qui était imposé en Grèce. Mon revenu net mensuel chez Fight Impunity était de 3 750 euros », détaille-t-il.
L’autre scandale autour de cette affaire, c’est que la Commission Européenne a émis une autorisation écrite pour que Avramopououlos participe à ces événements au nom de Fight Impunity, une ONG qui, pourtant, n’est pas inscrite dans le registre de transparence de l’UE. C’est en tout cas la révélation faite par le média italien, IlFattoQuotidiano.it.
Parlant des 60 000 euros de Avramapououlos, la même source confirme l’information du journal Stampa en ces termes : « Von der Leyen l’avait en effet autorisé à obtenir une rémunération pour mener ‘des campagnes de sensibilisation, telles que la publication d’articles, la participation à des conférences, le lancement d’événements, l’octroi d’interviews’. Mais comme mentionné, son travail s’est limité à deux conférences et un article en un an, le tout pour 60 000 euros ».