Le gouvernement d’Angela Merkel est sur le point de passer une commande de 30 millions de doses du vaccin russe. Un coup dur pour des pays de l’UE, tels que la France, qui n’ont jamais voulu que le vaccin russe foule le sol européen
Une décision qui risque de plonger l’Union Européenne dans l’embarras. En effet, au moment où l’UE déclenche une guerre sans merci contre la Russie qu’elle accuse d’avoir envahi une partie de l’Ukraine, plusieurs personnalités de l’Union se sont montrées très dures envers Moscou. Et pour certains, c’est le moment d’infliger des sanctions financières à la Russie en refusant de lui acheter son vaccin très sollicité dans le monde.
Cette volonté de boycotter le vaccin russe pouvait jusqu’ici connaître un franc succès. Mais, l’Allemagne vient de tout gâcher. C’est du moins l’information qui nous parvient du média allemand Deutsch Welle ce 22 avril. En effet, d’après cette source qui cite le président de la région de Saxe en Allemagne, Berlin est sur le point de passer une commande de 30 millions de doses du vaccin Sputnik V.
« Un coup dur pour l’Europe »
Toujours selon la même source, le ministre allemand de la Santé a également fait savoir il y a quelques jours que les négociations étaient très avancées entre l’Allemagne et la Russie pour l’achat de vaccins Sputnik. Deutsch Welle ajoute que si le contrat passe, la région de Saxe qui compte 4 millions d’habitants recevrait 500 000 doses du vaccin russe sur une période de 3 mois.
Il faut que dire que l’entrée du vaccin russe sur le sol allemand risque d’être un coup dur pour l’Union Européenne mais surtout pour la France dont le président, Emmanuel Macron, a toujours considéré que la Russie utilise son vaccin comme moyen de propagande. D’ailleurs, lors de son interview accordée à la chaîne américaine CBS ce 18 avril, il a clairement fait savoir que l’Europe n’a pas encore besoin du vaccin russe pour accélérer sa campagne de vaccination.
« Nous allons atteindre notre objectif avec ce que nous avons maintenant. Quelques Etats membres ont décidé d’entreprendre des échanges avec Sputnik, mais nous avons des principes très simples : d’abord, s’il n’y a aucune approbation d’un vaccin par notre agence européenne, il est hors de question d’utiliser ce vaccin sur notre sol. Et à ce stade, le vaccin russe n’est pas reconnu par nos autorités. Nous avons des discussions, mais cela prendra des semaines voire des mois. Ensuite, nous devons produire des vaccins basés sur nos recherches. (…) Je ne pense pas que le vaccin russe soit une solution à une accélération”, avait-il martelé.