A quatre jours de la manifestation Gilets Jaunes prévue ce 12 septembre, l’Insee (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) publie des chiffres accablants sur l’emploi. D’après l’Institut, la France a perdu 215 200 emplois entre avril et juin
Emmanuel Macron a vraiment du souci à se faire à seulement quatre jours de la gigantesque manifestation Gilets Jaunes ce 12 septembre. En effet, à quatre jours d’une manif inédite, l’Insee assène un coup dur à l’Exécutif dans une étude publiée ce 8 septembre.
Dans le document original que Lecourrier-du-soir.com s’est procuré, l’institut décrit les conséquences dévastatrices de la pandémie à Coronavirus pour la France résultant à la destruction de plusieurs milliers d’emplois dans ce pays. Ainsi, l’Insee chiffre la destruction d’emplois au 2ème trimestre 215 200, soit 158 200 dans le privé 57 100 dans le public.
« Entre fin mars et fin juin 2020, l’emploi salarié chute de 0,9 %, soit 215 200 destructions nettes d’emplois après −2,0 % (−499 700 emplois) au trimestre précédent. Il retrouve ainsi fin juin 2020 un niveau comparable à celui de fin mars 2017. La baisse concerne à la fois le secteur privé (158 200 destructions nettes soit −0,8 %) et la fonction publique qui perd 57 100 emplois (soit −1,0 %). Au trimestre précédent, la baisse concernait quasi exclusivement le secteur privé. Sur un an, l’emploi salarié chute de 572 900 (soit −2,3 %) : −513 800 dans le privé et −59 100 dans la fonction publique, note l’Insee.
« 500 000 emplois avaient disparu au premier trimestre »
Cette étude de l’Insee est publiée deux mois seulement après celle de juin qui établissait à 500 000 le nombre d’emplois détruits par le Covid-19 au premier trimestre 2020. Ces chiffres interviennent dans un contexte politico-social extrêmement difficile pour Emmanuel Macron et son gouvernement qui, ces dernières années, ont exacerbé les tensions sociales à travers des mesures très impopulaires telles que la hausse de la taxe carbone et ou encore la réforme des retraites.
La disparition de milliers d’emplois risquent de verser de l’huile sur le feu au moment où beaucoup de Français qui ont rejoint le mouvement Gilets Jaunes ont le sentiment qu’ils ont été abandonnés ou sacrifiés par l’Etat. La manif du 12 septembre pourrait marquer le début d’une gravissime crise sociale dont les conséquences coûteront cher à l’Etat.
Pour lire l’étude de l’Insee, cliquez ici : Insee