L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) vient d’être condamnée à 303 000 euros pour « homicides et blessures involontaires » dans le scandale Médiator, du nom de ce médicament vendu par le laboratoire Servier qui a caché les effets secondaires à ses clients souffrant de diabètes
En pleine crise sanitaire, les mauvaises nouvelles se multiplient pour Emmanuel Macron. En effet, un mois après le scandale McKinsey, cabinet privé recruté par Macron et qui a été condamné à 573 millions de dollars pour fraude aux Etats-Unis, c’est une autre agence sanitaire très proche de Macron qui est désormais sur la sellette.
Il s’agit de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) dont la directrice, Christelle Ratignier-Carbonneil, a été nommée à ce poste suite à une proposition du président de la République en décembre 2020. Trois mois après cette nomination, l’agence est condamnée à plusieurs milliers d’euros pour son rôle dans le scandale Médiator dont le verdict a été rendu ce 29 mars.
En effet, ce lundi, plusieurs médias français dont Le Monde ont relayé la condamnation du laboratoire Servier à qui une amende de 2,7 millions d’euros a été infligée. « Plus de dix ans après l’ouverture d’une information judiciaire et dix-huit mois après le début du procès, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu coupable, lundi 29 mars, les laboratoires Servier de « tromperie aggravée » et d’« homicides et blessures involontaires » dans l’affaire du Mediator », explique Le Monde.
« Un coup dur pour le président Macron »
Mais, apparemment, Servier n’a pas été le seul à être condamné dans cette affaire. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a aussi été condamné à une amende colossale. D’après France TV Info, l’ANSM doit payer 303 000 euros. Il a été condamné pour avoir failli à suspendre le médicament antidiabétique Médiator. Les amendes infligées à l’ANSM sont donc réparties comme suit : 225 000 euros pour « homicides et blessures involontaires » et 78 000 euros pour des amendes conventionnelles.
Pour rappel, le laboratoire Servier a été condamné par la justice qui l’accuse d’avoir sciemment caché les dangereux effets secondaires de ce médicament qui a causé la mort d’environ 2 000 personnes. La condamnation de l’ANSM est une mauvaise nouvelle pour le président dont le cabinet de conseil McKinsey (à qui une grande partie de la gestion de la crise sanitaire a été confiée par l’Etat) a été condamnée en février dernier à 573 millions d’euros pour son rôle dans la crise des opioïdes.