20 à 25% des Français n’accepteront pas de se faire vacciner lorsqu’un vaccin Covid-19 sera trouvé, d’après une étude menée par le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS)
Les Français semblent ne pas faire confiance à un vaccin contre la Covid-19. C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par le CNRS. D’après cette étude, entre 20 et 25% de la population française « ne comptent pas se vacciner contre le nouveau coronavirus ». Le CNRS explique que les réticences sont plus fortes selon qu’on soit d’extrême-droite ou d’extrême-gauche.
Dans son étude, le centre donne le motif. « Le principal motif de cette réticence est l’idée que ce vaccin sera réalisé trop vite et risque par conséquent d’être peu sûr. Cette proportion d’hésitants est comparable à celle observée dans les enquêtes réalisées ces dernières années en France portant sur les vaccins plus généralement », précise le centre.
Et de poursuivre : « les données de nos études révèlent en particulier l’importance du facteur politique dans ces réticences : celles-ci sont bien plus fortes chez les personnes se sentant proches des partis d’extrême-gauche et d’extrême-droite, ainsi que celles se déclarant sans orientation politique et s’étant abstenues de la précédente élection présidentielle ».
« Une bonne communication est indispensable »
Le CNRS souligne un climat politique français marqué par la polarisation du débat sur les vaccins qui pourrait expliquer cette défiance des citoyens vis-à-vis des scientifiques. « En France, on observe depuis plusieurs semaines une polarisation croissante des débats autour de la gestion de cette épidémie. (…) Les difficultés rencontrées par les autorités ont donné prise à cette critique politique ainsi qu’à la défiance », explique l’étude.
Toutefois, l’espoir est toujours permis. En effet, le CNRS estime qu’avec une bonne communication, les Français pourraient finalement accepter de se faire vacciner. « Dans le contexte actuel où les autorités commencent à établir des procédures d’autorisation accélérées pour un futur vaccin, il nous semble crucial qu’elles communiquent tôt et de manière transparente sur ces procédures afin d’éviter que les vaccins ne soient pas à nouveau pris dans les débats politiques », conclut l’étude.
Pour lire l’étude dans sa version originale, cliquez ici : CNRS vaccin