« L’arnaque du siècle » serait un excellent titre pour décrire les pratiques malsaines et immorales de Gilead, laboratoire américain qui a réussi à empocher des centaines de millions d’euros en vendant un médicament connu sous le nom de Remdesevir et dont l’efficacité n’a jamais été prouvée dans la lutte contre le Covid-19.
Dans la presse, on estime les profits tirés par Gilead dans cette vente à 900 millions d’euros. Mais, le plus grave dans cette histoire est que le laboratoire américain a signé un contrat avec la Commission Européenne alors qu’il connaissait déjà les résultats négatifs de son produit lors d’un essai clinique de l’OMS, d’après une révélation du journal Le Monde.
En effet, d’après le média français, une étude menée par l’OMS devait comparer le Remdesevir à trois autres molécules dont la chloroquine. Publiés le 15 octobre, les résultats de l’étude concluent que le médicament de Gilead n’est pas efficace dans le traitement du Coronavirus.
Pourtant, immédiatement après la publication des résultats, l’OMS devait interdire l’usage du Remdesevir afin d’éviter que les pays ne passent commande avec le laboratoire américain. Mais, cela n’a pas été fait. L’interdiction n’arrivera que le 20 novembre 2020. Trop tard! Gilead avait déjà fait plusieurs victimes.
Parmi les pays victimes de cette arnaque, figure la Belgique. Ce pays a dépensé 4,3 millions d’euros dans un médicament qui n’aura servi à rien car banni du marché par l’Organisation Mondiale de la Santé. D’après Les Echos, le ministre belge de la Santé, Frank Vandenbroucke a acheté à Gilead, fin octobre, pour la Belgique 12.300 doses au prix de 345 euros l’unité. « Six doses étant ‘nécessaires’ par patient pour un traitement, on en arrive à un total de 2.100 euros par patient, soit un coût total de 4,27 millions d’euros pour un médicament aux effets similaires à un placebo », précise le média.
Frank Vandenbroucke est conscient de la gravité des faits, mais veut se laver de tout soupçon. Ainsi, s’expliquant à la presse, le ministre belge de la Santé dit s’être basé sur des directives européennes qui n’étaient pas défavorables à ce médicament à la mi-octobre.
Dépité, le ministre s’en mord les doigts mais promet qu’il ne passera plus de nouvelle commande. Trop tard! Le coup est déjà parti. 4,3 millions d’euros sont entrés dans les caisses de Gilead qui reste le seul gagnant d’une opération commerciale totalement opaque et minutieusement orchestrée.