La liberté d’expression est-elle en train de vivre ses dernières heures? Ce serait quelque peu exagéré de répondre par l’affirmative. Cependant, ce qui est certain, c’est que dans un futur proche, nous risquons de basculer dans un univers orwellien où la pensée unique sera imposée par une doxa bien-pensante qui n’hésitera pas à ranger dans la case des « complotistes » tous ceux qui ne penseront pas comme elle.
Pour le moment, le débat sur la censure médiatique intéresse très peu les chercheurs et intellectuels de haut niveau. Peut-être que ces derniers ont, eux-aussi, peur que la bien-pensance leur cloue le bec définitivement. En tout cas, il y a urgence à réagir car, à ce rythme, des millions de voix risquent d’être éteintes pour de bon.
En effet, le monde entier a été cueilli à froid lorsqu’en janvier 2021, contre toute attente, la plateforme Twitter annonce la fermeture définitive du compte de Donald Trump en plein exercice de son mandat. En faisant sauter la chaîne du 46ème président des Etats-Unis, c’est la liberté d’expression de plus de 80 millions d’abonnés qui a été ouvertement bafouée.
Depuis, les géants du net, qui se sont auto-érigés en police de la pensée sans aucun mandat du peuple, ont normalisé cette pratique anti-démocratique qui, jusqu’ici était l’apanage du régime communiste totalitaire chinois. Désormais, c’est au cœur de l’Occident que cela se passe et il y a de quoi s’inquiéter.
La France n’est plus en reste. Dans ce pays où l’Etat mène une véritable guerre contre les contenus haineux, plusieurs plateformes risquent de disparaître dans un futur proche. Et les dégâts sont déjà là. La dernière victime de cette censure est le prestigieux média France Soir dont le compte YouTube a définitivement été fermée par le géant américain faisant ainsi sauter plus de 300 000 abonnés.
Et les géants du web, devenus les maitres du monde et jouissant d’une impunité totale, ne comptent pas s’arrêter. Car, après France Soir, c’est désormais un autre média (et pas des moindres) qui est visé : Sud Radio. C’est en tout cas, la révélation exclusive faite par Capital.fr qui, dans un article paru ce 9 avril, évoque l’existence d’un mail envoyé par YouTube à Patrick Roger, directeur de la station.
Le contenu du mail reste encore un mystère, mais d’après la source, YouTube n’apprécie pas du tout la ligne éditoriale dissidente du média qui, ces derniers mois, donne la parole à des personnalités du monde scientifique qui non seulement remettent en cause les décisions prises par les autorités sanitaires et mais, parfois, s’attaquent vigoureusement aux vaccins. Parmi les personnalités controversées déjà invitées par la chaîne de radio, figurent : le professeur Christia Perronne ou encore le professeur Didier Raoult.
Pour le moment, Sud Radio est prévenu. Et YouTube ne rigole pas. Ce qui voudrait dire que si des personnalités telles que Christian Perronne ou encore Didier Raoult continuent à avoir leur tribune dans ce média, la plateforme américaine procédera sans avertissement à la fermeture de la chaîne qui a annoncé fièrement ses 300 000 abonnés fin mars dernier, devenant ainsi la 5ème radio de France derrière France Inter, RTL, Europe 1 et SkyRock.
Il est donc évident que la liberté d’expression est clairement en danger car jusqu’à preuve du contraire, ni Perronne, ni Raoult n’ont enfreint les règles de la déontologie. Leur seul tort est d’avoir remis en question la gestion de la pandémie ainsi que certaines décisions prises au plus haut sommet de l’Etat, ce qui est tout à fait normal dans une Démocratie.
Osons le dire. YouTube n’a pas agi seul. La plateforme a certainement agi sur pression de l’Etat français. En effet, il convient de souligner que pour le cas de France Soir, peu avant la fermeture de la chaîne par YouTube, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, avait ouvertement demandé à ce que le certificat IPG (Information Politique et Générale) du média soit réexaminé. Si Bachelot ose faire une telle déclaration sur Twitter, c’est qu’elle sait qu’elle a le soutien d’Emmanuel Macron.
Pour ce qui est de Sud Radio, il serait risqué d’attribuer les menaces adressées à la chaîne à l’Etat qui, ainsi, aurait fait pression sur le géant américain pour éliminer du débat public l’une des radios les plus puissantes de la sphère médiatique française. Toutefois, cela n’étonnerait personne que l’Etat soit derrière.
En effet, depuis l’assassinat abject de Samuel Paty, une véritable guerre a été déclenchée par l’Etat pour éliminer tous les médias qui propagent la haine sur les réseaux sociaux avec l’unique but de gonfler leur audimat et de se faire du fric. A l’ère des réseaux sociaux où prolifèrent des milliards de contenu quotidiennement, cette guerre est juste et doit être saluée.
Cependant, elle ne devrait en aucun cas servir à museler des voix dissidentes ou à éliminer du débat public celles et ceux dont le seul tort consiste à penser autrement. Somme toute, nous sommes en Démocratie et c’est tout ce qui différencie la France des régimes totalitaires où des journalistes sont pendus ou égorgés pour avoir osé défier l’Etat.
Trump a perdu du jour au lendemain ses 88 millions d’abonnés, France Soir a définitivement disparu de YouTube et demain, ce sera probablement le tour de Sud Radio et de tous les médias qui veulent apporter un autre son de cloche au peuple dans un contexte où celui-ci n’a plus confiance en ses médias officiels qui se livrent à une véritable opération de propagande pour enfumer les citoyens.
La liberté d’expression est en train de mourir et il est de notre devoir de nous lever pour la défendre avant qu’il ne soit trop tard.