Le laboratoire Pfizer a annoncé il y a deux jours avoir découvert un vaccin contre le COVID-19 efficace à 90%. A la suite de l’annonce, les bourses financières sont plongées dans une euphorie spectaculaire et il y a de très forte chance que ce vaccin soit inoculé à des millions de personnes à travers le monde.
La France vient de débloquer 1,5 milliard d’euros pour financer la campagne de vaccination et 35 millions de doses de vaccin sont déjà budgétisés. L’Espagne annonce avoir commandé 20 millions de doses du vaccin Pfizer. Le Canada prévoit une commande de 56 millions de doses du vaccin Pfizer. L’Australie annonce avoir passé une commande de 10 millions de doses. Et en Israël, le nombre de doses commandé par l’Etat reste inconnu, mais d’après le média Haaretz, le gouvernement israélien est entré en contact avec le laboratoire américain.
En gros, le vaccin de Pfizer est en passe de devenir le futur vaccin que s’arracheront des centaines de gouvernements dans le monde et qui sera injecté à des millions, voire plus d’1 milliard d’individus.
Il ne s’agit en aucun cas, dans cet article, d’embrasser la thèse complotiste. Loin de là. En effet, si l’efficacité du vaccin est garantie à 90% (comme le prétend Pfizer) et pourrait permettre à l’Humanité de reprendre une vie normale (après des mois de confinement et de semi-confinement), alors, son arrivée doit être célébrée en grande pompe et sa distribution à l’échelle planétaire devrait être rendue plus facile afin que des pays moins riches puissent y avoir accès.
La question qui se pose ici n’est donc pas l’efficacité ou non d’un vaccin qui, qu’on le veuille ou pas, n’est qu’en phase de test. Il faudra attendre des mois, voire des années pour que l’efficacité du vaccin soit confirmée à 100%, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. Cependant, la question qui se pose est de celle de savoir si les citoyens seront obligés à se faire vacciner. Pour le moment, nos gouvernements maintiennent le flou total sur cette question cruciale. Mais, leur attitude laisse croire que nous allons tout droit vers ce scénario.
En France, l’Etat a déjà lancé une consultation publique afin de préparer une campagne de vaccination à grande échelle. Les détails de cette campagne restent inconnus. Cependant, d’après France Info qui donne l’information, la Haute Autorité de Santé (HAS) ne voudrait surtout pas que le vaccin soit obligatoire.
En tout cas, c’est ce qui est dit théoriquement. Mais, dans les faits, il y a en effet des chances que nous soyons tous dans l’obligation de nous faire vacciner. D’ailleurs, des hommes politiques de premier plan tels que Yannick Jadot sont favorables à cette option et selon la Direction Générale de la Santé (GDS) « aucune piste n’était écartée ni favorisée ».
Du côté des médias, on a déjà commencé à préparer psychologiquement les Français à ce scénario. Je dois d’ailleurs faire remarquer qu’un édito de Christophe Barbier, journaliste à la chaîne BFMTV, appelle ouvertement à interdire l’accès aux restaurants, aux transports, aux salles de ciné… aux personnes qui refusent le vaccin. En gros, si on suit la logique du journaliste, ces personnes « rétives » au vaccin doivent être totalement exclues de la vie sociale comme des criminels
Christophe Barbier récite à la virgule près la leçon du Nouvel Ordre Mondial : « Il faudra avoir son certificat de vaccination (sous la peau ? ndrl) pour être dans la société ». Et les anti-vaccins sont bien sûr des complotistes… Du grand art#vaccination #StopDictatureSanitaire https://t.co/mzrsaikZop
— Yoann B.A (@Yoann2944) November 11, 2020
Et ce n’est pas qu’en France où l’hypothèse d’un vaccin obligatoire fait débat. En Israël aussi. En effet, dans ce pays où 20% de la population manifeste sa réticence à se faire vacciner, le ministère de la Santé est en train d’envisager une loi pour imposer le vaccin à la population, d’après une information de Jerusalem Post. Selon cette source, la question d’obliger les citoyens à se faire vacciner a été abordée il y a une semaine lors d’une réunion organisée par l’équipe qui conseille le ministère sur les épidémies.
Aux Etats-Unis, le 7 novembre dernier, le Barreau de New York a passé une loi obligeant l’Etat de New York à rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire à tous habitants de la ville. En août dernier, le premier ministre australien, Scott Morrison, avait défendu l’idée d’une vaccination obligatoire avant de faire marche arrière sous la pression. Et en Espagne, la présidente de la communauté autonome de Madrid, Isabel Diaz Ayuso, avait envisagé d’obliger les habitants de la capitale espagnole à se vacciner contre le Covid-19 sous peine de perdre leurs emplois.
C’est déplorable de constater que depuis plus de quatre mois, tous les citoyens avertis qui avaient annoncé que le vaccin sera obligatoire une fois disponible ont été rangés dans la case des complotistes, diabolisés et vilipendés. Pourtant, aujourd’hui, cette thèse jadis qualifiée de « conspirationniste » n’a jamais été aussi proche de la réalité et c’est d’autant plus périlleux que rien n’indique que le vaccin est efficace à 90% et que des effets secondaires ont déjà été notés.
Si le vaccin est une solution miracle pour mettre fin à la propagation du virus, alors dans ce cas, la transparence devient une obligation morale (de la part de nos gouvernants) au moment d’inviter les citoyens à se faire vacciner. En l’état actuel, imposer un vaccin dont l’efficacité reste encore à démontrer est une démarche criminelle et les citoyens qui le dénoncent ne devraient pas muselés.