Le Medef prévient les Français qu’à la fin du confinement, ils devront s’attendre à travailler plus pour sauver l’économie
Après le farniente, la corvée. Si de nombreux Français profitent énormément de la période de confinement pour se reposer et passer plus de temps avec leurs enfants, l’après-confinement risque d’être un véritable calvaire car ils devront davantage se sacrifier sous le prétexte d’accompagner une économie en récession.
En tout cas, du côté du Medef, le message est très clair : les Français devront s’attendre à travailler plus. « Il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire », a martelé Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef.
« S’il faut mettre un coup de collier, on mettra un coup de collier »
Les propos du patron du Medef ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. En effet, au sein du gouvernement, on acquiesce. « L’enjeu est de reprendre le travail à plein pot », a déclaré Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat à l’Economie. Si l’Exécutif n’y voit pas d’inconvénient, c’est l’indignation chez certains, notamment Laurent Berger, numéro 1 de la CFDT qui dénonce des propos « indécents ».
« C’est totalement indécent. Aujourd’hui, les travailleurs, comme tout le monde, sont en train de payer le coût de la crise. Ce n’est pas à eux de payer ensuite », a-t-il déclaré. Face à la polémique, le Medef tente de calmer les esprits. Interrogée par BFMTV, Dominique Carlachc, vice-présidente et porte-parole du Medef a été claire : « s’il faut mettre un coup de collier pour pouvoir reprendre, on mettra un coup de collier (…), mais encore une fois, je le répète : il ne s’agit pas de changer les droits du travail ».