La révolte contre Pfizer se prépare. Visées par une plainte pour non-paiement de doses de vaccins anti-Covid, la Pologne et la Hongrie s’attaquent ouvertement à l’Union Européenne (qui avait conclu ce contrat avec le laboratoire américain) pour faire part de leur agacement. C’est du moins l’information que notre média a appris, ce 07 décembre, de site d’information BalkanInsight.com.
En effet, d’après dans un message posté sur son compte X (ex-Twitter), Zoltan Kovacs, porte-parole du gouvernement hongrois, n’a pas mâché ses mots. « Concernant la diffamation en cours contre la Hongrie de la part de Pfizer : dans la Commission Européenne, les achats de vaccins Pfizer ont été teintés de soupçon de corruption. Il est évident que ces vaccins ont été commandés et forcés aux Etats membres à qui on a fourni des dons de grande quantité dont ils n’avaient pas besoin », réagit-il.
En ce qui concerne la Pologne, ce pays avait, en mai dernier, fait clairement savoir à Pfizer qu’il n’entendait pas lui payer les doses de vaccins qu’il lui a livrés. En effet, d’après Politico qui avait révélé l’information, Adam Niedzielski, ministre polonais de la Santé, avait adressé une lettre au vitriol au laboratoire américain lui rappelant sa « responsabilité sociale » avant de lui demander de trouver un accord plus favorable afin de réduire le nombre de doses qu’il envoie à l’UE.
Dans la lettre, l’Etat polonais critique vertement la proposition formulée par Pfizer qui consiste à réduire le nombre de doses tout en faisant payer à l’Union Européenne chaque dose non achetée. « La proposition actuelle de Pfizer inclut la réduction de doses mais le laboratoire exige toujours le paiement à moitié prix de doses non achetées et qui n’ont pas été produites », dénonce le ministre polonais de la santé. Et d’ajouter : « bien que l’esprit de solidarité soit évident dans de telles circonstances, le coût financier est immense ».
Pour rappel, Pfizer a déposé une plainte contre les Etats polonais et hongrois exigeant au premier de lui verser une somme équivalent à 1,2 milliards d’euros et au second 60 millions d’euros pour non-paiement de doses de vaccins livrés dans un contrat signé avec la Commission Européenne dirigée par Von der Leyen.
Affaire à suivre