La jeunesse est-elle la grande perdante dans cette guerre contre le Coronavirus? Le débat est ouvert! En tout cas, ce 06 décembre, lors d’un point de presse, l’annonce du Premier ministre, Jean Castex, de fermer les discothèques pendant 4 semaines a été, pour beaucoup d’entre eux, un coup de massue.
« Nous fermerons les discothèques pendant les quatre prochaines semaines. Cette mesure s’appliquera à compter du vendredi prochain et jusqu’au début janvier », a déclaré Jean Castex. Justifiant cette décision, il ajoute : « nous le faisons parce que le virus circule beaucoup chez les jeunes, même vaccinés, parce que le port du masque est extrêmement difficile dans ces établissements ».
Face à la presse, le Premier ministre a tenté de rassurer, en promettant d’apporter une aide financière aux entreprises concernées par ces fermetures. « Nous le ferons en accompagnant économiquement les entreprises concernées. Nous l’avons toujours fait et nous devons le faire autant que cela sera nécessaire », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « j’ai demandé au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, d’engager dès demain les concertations sur les conditions de cet accompagnement qui devra s’ajuster à la situation de chaque entreprise ». La messe est donc dite. Pendant au moins 4 semaines, les discothèques seront fermées en plein mois de décembre et les jeunes devront trouver d’autres lieux pour faire la fête en ces temps durs.
Mais, concrètement, qu’implique une telle décision? Telle est la question qu’on se pose. Si pour l’heure, aucune réponse ne peut être fournie, force est de reconnaître que la fermeture des discothèques reste une décision extrêmement périlleuse. Car, elle peut très vite donner lieu à des violentes protestations de la part de milliers de jeunes vaccinés qui auront le sentiment (à juste titre d’ailleurs) d’avoir été trahis par un Etat qui vient de leur arracher la dernière Liberté qui leur restait encore.
L’autre danger d’une telle décision est qu’elle porte le dernier coup de poignard à un secteur déjà très fragilisé par la première vague. Nul besoin de revenir sur les moments difficiles traversés par les discothèques en cette période de pandémie. En tout cas, tout ce que l’on sait est qu’en janvier 2021, le média RTL avait estimé les pertes enregistrées par ce secteur à 2,2 milliards d’euros, ce qui est énorme.
Ainsi, à la suite des décisions annoncées ce lundi par le gouvernement, l’on est en droit de se poser la question de savoir à quoi ont finalement servi la vaccination et les tests PCR qui, pourtant jusqu’à ce 06 décembre, ont été rendus obligatoires à toute personne désirant entrer dans des établissements.
En cette veille de Noël et de Nouvel An, une décision ne pouvait aussi catastrophique pour une immense partie des jeunes de ce pays qui, depuis mars 2020, a le sentiment d’avoir perdu tous ses droits. D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, la grogne se fait déjà entendre. Espérons qu’elle n’explose pas dans les rues dans les jours à venir.
En cette période de fin d’année, l’humiliation infligée à cette jeunesse est inhumaine!
Ci-dessous les réactions sur Twitter
Matthieu Lebrun, gérant de discothèque: « Avec ou sans nous, la jeunesse fera la fête et va se contaminer tout autant » pic.twitter.com/TyX93sTSeI
— BFMTV (@BFMTV) December 6, 2021
Donc, le 31 au soir, au lieu d’être en sécurité, en #discotheque, avec #PassSanitaire, les jeunes iront dans des appartements … s’entasser.
La bêtise de ce gouvernement n’a d’égal que son incohérence … #HdPros2
— Christopher Pqs (@ChrisFrOff) December 6, 2021
Non mais, allô ! Quoi ? Tu as le pass sanitaire et tu ne peux pas danser en discothèque ? C’est comme si tu as le totem d’immunité sans immunité.
Pour l’immunité, il vaut mieux jouer à Koh-Lanta.
— Laviesimplement (@Lvsimplement) December 6, 2021