Donald Trump s’est prononcé ce mercredi 27 janvier 2017 sur les crimes de masse à Chicago. Le président américain appelle les autorités locales à faire cesser le carnage, faute de quoi il sera obligé de recourir à une intervention fédérale
Donald Trump applique au pied de la lettre ses promesses faites pendant la campagne présidentielle. Après le retrait des Etats-Unis du Partenariat Trans-pacifique et la suspension du financement des ONG qui luttent en faveur du droit à l’avortement, le président américain est encore allé plus loin.
Ce mercredi, il a ouvertement déclaré la guerre aux gangs criminels qui pullulent dans la ville de Chicago. Il promet une intervention fédérale si le carnage ne s’arrête pas. Le président Trump s’est adressé aux élus de la ville à travers son compte twitter comme d’habitude. Le message est clair.
« 38 morts et 182 fusillades en 2017 »
« Si Chicago ne règle pas ce ‘carnage horrible’ qui se poursuit, 228 fusillades en 2017 et 42 meurtres (24% de plus qu’en 2016), j’enverrai les Feds », twitte-t-il ce mercredi 25 janvier 2017 à 3H25 du matin. Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que Trump se prononce sur la criminalité à Chicago.
Le 2 janvier, dans un twitte, il avait également fait part de sa volonté de faire une intervention fédérale dans cet Etat pour faire cesser les meurtres. « Le taux de criminalité à Chicago bat des record. 4 331 victimes et 762 meurtres en 2016. Si le Maire ne peut pas le faire, il doit demander une aide fédérale ».
Ce mercredi, le porte-parole de la police de Chicago a démenti les chiffres avancés par Trump. Interrogé par NBC News, Anthony Guglielmi parle de 38 morts au lieu de 42 et de 182 fusillades à la place de 228. Le porte-parole de la police de Chicago confirme que l’année 2016 a été la plus sanglante à Chicago depuis les années 1990.
« Nous avons besoin d’emplois pas de prisons »
Le porte-parole de la police dénonce les peines clémentes infligées aux personnes impliquées dans des affaires de crimes à l’arme blanche. Anthony Guglielmi a, toutefois, fait savoir que la police de Chicago était ouverte à toute collaboration avec le Département de Justice, avec le FBI, le DEA et l’AFT ».
Ce vendredi, de nombreuses personnalités noires américaines ont réagi à la suite du message de Trump de recourir à une intervention fédérale. C’est notamment le cas de Jessie Jackson qui a écrit sur twitter ce mercredi : « nous avons besoin d’un plan, pas d’une menace. Nous avons besoin d’emplois, pas de prisons ».