Le parti de droite, Les Républicains (LR), a perdu près de 100 000 adhérents en seulement deux ans
Le parti Les Républicains est-il en train de s’effondrer ? En tout cas, les dernières nouvelles qui arrivent ne plairont pas aux adhérents du parti de droite fortement fragilisé par la candidature d’Emmanuel Macron et de plus en plus divisé sur la ligne actuelle adoptée par Laurent Wauquiez, actuel président des LR.
En effet, ce vendredi, c’est le média L’Opinion qui fait une révélation de taille sur ce parti. En effet, d’après le média français, Les Républicains ont perdu près de 100 000 adhérents en deux ans. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. « Au 13 septembre, LR comptait entre 120 000 et 130 000 adhérents. On est loin des effectifs d’avant la présidentielle », explique L’Opinion.
« La défaite de Fillon serait-elle à l’origine de cette chute ? »
Le média ajoute : « le 31 décembre 2015, Les Républicains revendiquaient en effet 238 208 adhérents. L’an passé, ils avaient été 234 908 à pouvoir participer à l’élection organisée le 10 décembre pour désigner un nouveau président : ce corps électoral compterait les adhérents à jour de cotisation au 31 décembre 2016 ou au 30 juin 2017 ».
Dans son article, L’Opinion explique cette chute du nombre d’adhérents du parti par la crise qu’a connue le parti de droite lors de la présidentielle. Rappelons qu’en 2017, en pleine campagne présidentielle, le candidat du parti, François Fillon, avait été fortement fragilisé par un scandale qui avait provoqué le départ de plusieurs membres du parti.
« Un parti de plus en plus divisé »
Parmi eux, Thierry Solère, à l’époque porte-parole de la campagne de Fillon. Et Solère n’était pas le seul. Après la défaite de Fillon, plusieurs poids lourds des LR ont rejoint Macron, parmi lesquels Edouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu…D’importantes personnalités des LR qui aujourd’hui sont devenus des proches collaborateurs d’Emmanuel Macron.
Il convient de souligner que le parti traverse une crise interne sans précédent depuis l’arrivée de Laurent Wauquiez, accusé de flirter avec le Rassemblement national (ex Front National). Cette division a scindé le parti entre pro-Wauquiez et anti-Wauquiez qui se livrent une guerre des mots sans précédent.
Il faudra aussi ajouter que le départ de Virginie Calmels, ex vice-présidente des LR, en juillet dernier après avoir accusé Laurent Wauquiez d’être « dans l’intimidation et dans la menace » et l’appel de certains responsables LR à se rapprocher du FN sont un signal fort que le parti de droite est au bord de l’implosion.