Valérie Pécresse, présidente du parti Les Républicains (LR) en Île-de-France, a été l’invitée de France Inter ce lundi 4 septembre 2017. La responsable du parti LR s’est prononcée sur de nombreux sujets dont la fracture au sein des LR, avec notamment la candidature de Laurent Wauquiez, perçu par beaucoup comme étant très proche du Front National.
Valérie Pécresse a d’abord répondu à la question de savoir si Laurent Wauquiez n’a pas raison sur la ligne politique. Sur ce, elle dira : « vous savez, on vient de connaître une défaite très sévère et face à cette défaite très sévère, il y a deux tentations : la première tentation pour une partie de la droite est de partir avec Macron. C’est le choix qu’ont fait Edouard Philippe, Bruno Le Maire…Et la deuxième tentation est celle de se replier sur ce qu’on appelle ‘la ligne Buisson’, sur le noyau dur d’une droite identitaire ».
Valérie Pécresse ajoute qu’il y a une troisième voie. « C’est celle de se dire que sur le champs de ruine de cette défaite, il faut rebâtir une autre droite, une droite qui soit bien dans ses valeurs, mais une droite qui soit aussi bien dans son époque et qui change radicalement de logiciel, qui n’utilise plus les mêmes mots pour parler des mêmes problèmes, qui parle de social, qui reparle d’écologie…C’est le pari que je fais avec mon mouvement ‘Libre’ ».
« Il faut donner aux Français envie de droite »
A la question de savoir si Laurent Wauquiez, c’est la droite d’hier, elle répond : « Non, ce n’est pas ce que je dis. Je dis qu’aujourd’hui il y a une ligne politique qu’il faut que nous clarifions, que nous définissions. Pour moi, il y a clairement des lignes rouges : la porosité avec le Front National en est une. (…) Il faut donner aux Français envie de droite ».
Sur le plateau de France Inter, la présidente LR d’Ile-de-France relève trois failles d’Emmanuel Macron qu’elle énumère ainsi : « (…) Il y a la question de l’audace réformatrice. Les 100 premiers jours sont assez décevants de ce point de vue (…) ; la fermeté vis-à-vis d’un certain nombre de menaces de déstabilisation du pays (…) et les fractures territoriales. Il y a quand même une forme d’angélisme (…) ».
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