Crise de l’Euro : la Grèce obtient un prêt de 8,5 milliards pour rembourser sa dette

Les ministres des finances de la zone euro ont annoncé ce jeudi 15 juin 2017 avoir trouvé un accord pour débloquer un prêt de 8,5 milliards d’euros destiné à la Grèce. L’objectif est de permettre à Athènes de pourvoir rembourser ses créanciers et d’emprunter sur le marché

L’Europe vole une nouvelle fois au secours de la Grèce. Les autorités de l’Union Européenne ont en effet annoncé ce jeudi avoir trouvé un accord pour débloquer un prêt de 8,5 milliards d’euros pour la Grèce. Ce prêt devra permettre à ce pays frappé par une dette abyssale de rembourser ses créanciers.

D’après le New York Times, l’accord a été trouvé par les ministres des finances de la zone euro. Il devra permettre à la Grèce de rembourser une dette de 7 milliards d’euros (7,9 milliards de dollar) le mois prochain. Ce prêt doit aussi permettre d’éviter une crise financière en parant à l’éventualité d’un défaut de paiement grec.

« Je pense qu’il s’agit d’un grand pas en avant »

Pour Jeroen Dijsselbloem, président des ministres des finances de l’Eurogroupe, ce prêt marque une étape importante. « Je pense qu’il s’agit d’un grand pas en avant », a-t-il déclaré en marge d’une conférence de presse après l’annonce de l’accord. Il dit espérer que ce prêt permettra à la Grèce de « retomber sur ses pattes l’année à venir ».

Pour le ministre des finances du Luxembourg, c’est une décision constructive. « C’est une décision très constructive qui aidera la Grèce à gagner plus de crédibilité sur le marché international. L’objectif est que la Grèce puisse retourner aux marchés dans les mois voire les années à venir », a assuré Pierre Gramegna.

L’on a appris dans la presse que le FMI a également accepté de participé à ce prêt en débloquant un montant de 2 milliards de dollar. Des détails ont émergé sur l’accord de ce contrat. D’après le New York Times, la Grèce a accepté de faire des concessions en allongeant la date butoir de payement de sa dette de 15 ans à presque 50 ans afin de faciliter le remboursement auprès des créanciers.

« L’opposition tire sur le gouvernement Tsipras »

En Grèce, le premier ministre Alexis Tsipras se félicite d’avoir remporté la partie. « Les bons ont gagné à la fin », a-t-il lancé devant les journalistes. Pour le président grec, Prokopis Pavlopoulos, les Européens doivent aussi respecter leurs engagements. « La Grèce a rempli ses engagements et a adopté les réformes nécessaires. Maintenant, c’est au tour des Européens de respecter leurs engagements sur la dette ».

Du côté de l’opposition, on reproche au gouvernement d’avoir fait profil bas en acceptant cet accord. « Le gouvernement n’a obtenu aucune amélioration par rapport à l’accord qu’il avait refusé il y a trois semaines. Malheureusement pour le pays, le gouvernement a une fois de plus fait profil bas », a déploré le Parti Conservateur dans un communiqué.