L’Iran est secoué par une vague de manifestations contre la chute du rial (monnaie iranienne) et la cherté de la vie
L’Iran à nouveau secoué par une vague de protestations. En effet, des milliers de manifestants iraniens ont fermé le Grand Bazar, centre économique situé à Téhéran (dans la capitale) qui est aussi un symbole de la révolution iranienne de 1979. C’est en tout cas ce qui est relayé par la presse occidentale ce mercredi.
D’après Businesse Insider, les manifestants protestent contre la hausse des prix des denrées de première nécessité et la chute du rial, devise iranienne durement frappée par le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire signé entre la République Islamique d’Iran et 5 puissances étrangères en 2015.
Sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux, l’on voit des manifestants iraniens poursuivis par les forces de l’ordre fidèle au régime alors qu’ils manifestent leur colère. Sur certaines vidéos, l’on peut y voir des dégâts matériels considérables, conséquence de la violence policière.
Dans les médias, on explique qu’il s’agit là des plus importantes manifestations contre le régime depuis 2012, date à laquelle des Iraniens avaient arpenté les rues du pays pour protester contre la détérioration de leurs conditions de vie, dans un pays très fortement affaibli par les sanctions internationales imposées par les Etats-Unis et ses alliés.
« L’Iran accuse les Etats-Unis »
Face à la gravité de la situation, les dirigeants de la République Islamique accusent les Etats-Unis d’être responsables de tous leurs maux. C’est du moins l’avis d’Hassan Rouhani, actuel président du pays. En effet, dans une allocution télévisée, le président iranien a ouvertement accusé les Etats-Unis de chercher à « briser la confiance des Iraniens et leur espoir quant à l’avenir ». Il a aussi accusé Washington d’avoir déclenché une guerre psychologique et économique contre l’Iran.
Pour pallier la crise économique, l’Iran veut très vite trouver une solution. Ce 25 juin, l’agence de presse iranienne Tasnim a en effet fait savoir que le pays s’apprête à lancer un marché de devise secondaire. L’objectif est, selon Valiollah Seif, directeur de la Banque Centrale Iranienne, d’empêcher la création de taux indéfinis fixés par des courtiers non autorisés.