Ferran Lopez, nouveau chef de Mossos d’Esquadra (police catalane), a donné à ses agents de retirer toutes les photos de Carles Puigdemont (ex président de la Generalitat) de leurs bureaux. Cette décision est prévue par l’article 155 de la Constitution espagnole appliquée depuis le 27 octobre et qui a destitué l’ex président de la Generalitat
Si Carles Puigdemont, ex président de la Generalitat déchu par le gouvernement espagnol refuse toujours de reconnaître sa destitution, du côté de la police catalane, son éviction ne pose aucun problème. Le chef de la police catalane a en effet émis une circulaire interne dans laquelle il a demandé à ses agents de retirer les portraits de Carles Puigdemont de leurs bureaux.
L’information a été confirmée par nombreux médias espagnols dont El Mundo, El Pais et La Vanguardia. D’après La Vanguardia, basée en Catalogne, la police catalane a aussi reçu l’ordre de retirer les portraits d’autres autorités des Mossos d’Esquadra qui ont eux aussi été destitués à la suite de l’application de l’article 155 de la Constitution.
« Ce sont les parlements qui élisent ou qui destituent les présidents »
Rappelons que Carles Puigdemont a catégoriquement refusé sa destitution annoncée par Mariano Rajoy, premier ministre espagnol le jour où le Parlement catalan a déclaré l’indépendance de la Catalogne. Au lendemain de sa destitution ce 28 octobre, l’ex dirigeant catalan avait fait savoir que seul le Parlement pouvait mettre fin à ses fonctions.
« Dans une société démocratique, ce sont les parlements qui élisent ou qui destituent les présidents », avait-il déclaré dans son allocution télévisée. Dans son discours, Carles Puigdemont avait appelé le peuple catalan à s’opposer à l’application de l’article 155 de la Constitution espagnole de « manière civique et pacifique ».
« Une indépendance rejetée par les diplomaties occidentales »
Rappelons que Madrid avait finalement appliqué l’article 155 de la Constitution espagnole pour prendre le contrôle du Parlement catalan suite à la déclaration de celui-ci que la Catalogne avait obtenu son indépendance avec 70 votes « en faveur », deux « contre » et deux « blanc ».
La décision avait suscité un tollé à l’international, où les diplomaties occidentales avaient immédiatement fait savoir qu’elles ne reconnaîtraient pas cette indépendance. Pour apaiser la tension, Mariano Rajoy avait immédiatement annoncé la tenue d’élections autonomes prévues ce 21 décembre.