Le gouvernement espagnol prévoit une récompense de 12 000 euros pour toute personne qui accepterait de repousser sa retraite du monde du travail
Face aux conséquences drastiques de la crise sanitaire qui a eu un impact non moins négligeable sur l’économie espagnole, le gouvernement socialiste espagnole cherche désespérément une sorte de crise. Et parmi les solutions dont il dispose en ce moment, figure : le recul de l’âge légal de la retraite fixé à 64,5 ans.
Pour convaincre les citoyens espagnols à rester le plus longtemps possible sur le marché du travail, le gouvernement socialiste n’hésite plus à recourir à une récompense de 12 000 euros pour toute personne décidant de repousser sa retraite. C’est l’information que notre rédaction a obtenue ce 12 avril du média espagnol, El Pais.
D’après cette source, l’annonce de cette nouvelle a été faite par José-Luis Escriva, ministre espagnol de l’Inclusion et de la Sécurité Sociale dans le cadre de son programme de réforme des retraites. El Pais ajoute que l’offre de 12 000 euros n’est pas la seule option sur la table. Le gouvernement socialiste dirigé par Pedro Sanchez entend aussi procéder à une hausse de 4% pour chaque année (de retraite) repoussée.
« A gauche, la mesure ne passe pas »
La même information a été relayée par le média espagnol, El Correo. D’après cette source, le montant de la récompense fait aux personnes ayant décidé de retarder leur départ du monde du travail peut varier de 4 786 euros à 12 060 euros selon le nombre d’années cotisées et les années travaillées.
La mesure reste toujours une option. Mais, à gauche, elle est loin de faire l’unanimité. D’ailleurs, ce 12 avril, le journaliste de gauche, Antonio Maestre, a été l’un des premiers à avoir manifesté son désaccord. « Avec la réforme des retraites d’Escriva, une femme de ménage ou un agriculteur qui veut prendre sa retraite à l’âge de 64 ans est perdant, au contraire on bonifie et on récompense un avocat ou un dentiste qui souhaitera prendre sa retraite à l’âge de 68 ans. Très progressiste, oui! », s’est-il indigné.
Con la reforma de Escrivá de las pensiones una camarera de piso o un agricultor que se quiera jubilar a los 64 sale más perjudicado, a cambio se bonifica y premia a un abogado o un odontólogo que se quiera jubilar a los 68 años.
Muy progresista, sí.
— AntonioMaestre (@AntonioMaestre) April 13, 2021