La France va s’endetter à hauteur de 260 milliards d’euros sur les marchés en 2021 afin de relancer son économie très touchée par la crise sanitaire
Pour relancer une économie en berne totalement fragilisée par la pandémie à Coronavirus, la France ne laisse de côté aucun scénario, ni même un endettement à grande échelle. C’est en tout cas le plan du gouvernement pour atténuer la crise sanitaire dont les effets sont déjà dévastateurs pour la France.
En effet, pour faire face à la crise, la France a décidé de s’endetter sur les marchés en 2021. La décision de l’Etat est donc prise : la France va émettre une dette publique de 260 milliards d’euros à moyen et long termes, un record. C’est la révélation faite par plusieurs médias, dont Les Echos.
Selon cette source, ce chiffre impressionnant s’explique par une hausse du déficit financier qui est estimé à 152,8 milliards d’euros. Toujours selon la même source, le besoin de financement de l’Etat pour l’année 2021 s’élèvera à 282,3 milliards d’euros. L’Agence France Trésor (AFT) en charge de placer cette dette sur les marchés a réagi expliquant ceci : « en 2020, la hausse est un effet de la crise et 2021, elle sera l’effet du plan de relance ».
« La dette publique de la France est à 2 638,3 milliards d’euros »
Il convient de rappeler que la dette publique de la France est évaluée à 2 638,3 milliards d’euros par l’Insee, soit 114,1% du PIB. Dans une étude publiée vendredi, l’Insee avait fourni des explications concernant cette dette. “Une part de la progression de la dette publique au deuxième trimestre alimente la trésorerie des administrations publiques en forte augmentation (+93,9 Md€) ; elle correspond pour partie à des besoins de financement futurs liés à la crise sanitaire. La dette publique nette augmente plus modérément (+105,8 Md€), et s’établit à 100,3 % du PIB”, expliquait l’Institut.
Et d’ajouter : “au deuxième trimestre 2020, la contribution de l’État à la dette croît de 113,4 Md€. Cet endettement résulte de la hausse des dépenses d’interventions (chômage partiel notamment), ainsi que des reports d’imposition et de la contraction des recettes fiscales sous l’effet de la chute de l’activité économique. La progression de l’endettement de l’État s’accompagne d’une augmentation inédite de sa trésorerie de 69,9 Md€. L’État a principalement accru son endettement sous la forme de dettes négociables à court et long terme (respectivement +65,4 Md€ et +45,1 Md€). Les dépôts des correspondants du Trésor augmentent également (+3,0 Md€)”