Gérald Damarnin, ministre de l’Action et des Comptes, a été l’invité de France Inter ce mardi matin. Le ministre a répondu à plusieurs questions relatives à la crise actuelle que traverse la France, pays très touché par la pandémie. Le ministre a évoqué la question de la dette qui a atteint les 115% du PIB et l’ISF (Impôt sur la Fortune)
Face à la gravité de la crise, Darmanin n’exclue pas un troisième budget rectificatif. « Il y aura peut-être un 3ème budget rectificatif avec des chiffres sans doute encore plus impressionnants. Nous sommes dans le montant de déficit et de dette jamais atteint depuis la seconde guerre mondiale », explique-t-il.
A la question de savoir s’il y a un plafond pour la dette, le ministre rétorque : « non, il n’y a pas de plafond. On ne sait pas, le président de la République ne nous a pas fixé de plafond. Aujourd’hui, la France continue à emprunter dans des conditions satisfaisantes, si vous me permettez cette expression avec des taux bas et arrive à avoir le financement qu’elle propose aux marchés. (…) On n’a préféré l’endettement à la faillite, on a préféré ça que le licenciement de masse et des faillites parce que ça nous coûterait plus cher le jour où la reprise économique sera là ».
« Pas d’ISF »
A la question de savoir qui va payer cette dette, Darmanin évoque deux stratégies. « Soit vous considérez qu’il faudra augmenter les impôts pour le pays, ce n’est pas notre choix. Nous avons choisi de garder une stabilité fiscale et nous pensons que la reprise économique va créer des recettes et ces recettes vont pouvoir permettre de rembourser cette dette », explique le ministre.
Gérald Darmanin s’est aussi exprimé sur la reprise de l’ISF de plus en plus sollicitée pour rembourser la dette. Sur ce point, le ministre est clair : « moi, personnellement, je trouve que les retours en arrière ne font pas aller de l’avant. Et la suppression de l’Impôt Sur la Fortune (ISF), remplacé par l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) a permis la baisse du chômage que l’on a vécu. (…) Ce ne serait pas envisageable de remettre un ISF que nous avons supprimé il y a seulement deux ans, je le rappelle. Il n’y aucune raison de le remettre aujourd’hui ».