La police israélienne demande l’inculpation de Benjamin Netanyahou, actuel premier ministre israélien, dans une grave affaire de corruption (Affaire Case 4000) dans laquelle son nom est cité
Benjamin Netanyahou est dans la tourmente. Quelques semaines après la démission de son ministre de la défense, Avigdor Lieberman, Benjamin Netanyahou, de plus en plus isolé, fait face à de sérieuses accusations de corruption. Une affaire dans laquelle le premier ministre israélien risque gros.
En effet, ce dimanche, le chef de la police israélienne, Roni Alsheich, a demandé à ce que le premier ministre israélien et sa femme soient poursuivis pour fraude, corruption et abus de confiance dans l’affaire dite Case 4 000. La police a également demandé que d’autres personnes en lien avec cette affaire soient poursuivies.
D’après le Jerusalem Post, c’est le ministre de la justice, Avichai Mandelblit, qui a exigé la publication du rapport de la police. Le ministre de la justice se prononcera sur cette affaire dans les prochains jours. Benjamin Netanyahou, qui risque gros, n’a pas hésité à réagir ce dimanche.
« Le rapport de la police ne tient pas »
« Le rapport de la police ne tient pas. Mais, ce n’est pas une surprise. Je suis sûr que même dans cette affaire, les autorités compétentes, après avoir étudié le dossier, arriveront à la même conclusion (que la police, ndlr). Il n’y aura rien parce qu’il n’y a jamais rien eu », a fait savoir Netanyahou.
En Israël, l’affaire est prise très au sérieux par la presse. D’après Jerusalem Post, les accusations de corruption et d’abus de confiance pourraient changer le paysage politique israélien dans les mois qui viennent. En tout cas, dans l’opposition, nombreux sont celles et ceux qui ont exigé la démission de Netanyahou.
« Des faits graves »
Pour rappel, le premier ministre israélien est accusé d’avoir versé de l’argent à des médias israéliens afin d’obtenir une couverture médiatique favorable. Les faits datent de 2014 à 2017 lorsqu’il occupait le poste de ministre de la télécommunication. Dans cette affaire, Netanyahou aurait tissé des liens très étroits avec Bezeq, un géant de la télécommunication et le média israélien, Walla.
D’après Haaretz, qui cite un membre de l’accusation, il a été question de « contrôler un site d’information leader dans son secteur pour obtenir une couverture favorable ». « Le média devait obtenir en échange des retombées de la part du ministère de la communication, du ministre de la communication (à l’époque Netanyahou) et du Directeur général de ce ministère (Shlomo Filber) », note Haaretz.