Donald Trump a fait part de sa déception et sa colère après l’annulation de l’application de son décret anti-réfugié signé ce vendredi 27 janvier. Ce vendredi 3 février, un juge de Seattle a demandé l’arrêt de l’application du décret de manière temporaire. Sur Twitter, Trump le traite de « soi-disant juge »
Donald Trump ne décolère pas. Une semaine après son fameux décret anti-réfugié qui a suscité une indignation dans le monde, le nouveau président américain vient de faire parler de lui. Tout a commencé ce vendredi 3 février lorsqu’un juge fédéral de Seattle a bloqué le décret anti-réfugié de Donald Trump qui interdisait à des citoyens de sept pays musulmans d’entrer aux Etats-Unis.
Le juge fédéral, James Robart, s’est en effet penché du côté du procureur général Bob Ferguson qui, cette semaine, avait déposé un recours pour invalider les points clés du décret anti-réfugié de Donald Trump. James Robart a tout bonne interdit les employés fédéraux d’appliquer le décret.
« Nul n’est au-dessus de la loi, encore moins le président »
De quoi susciter la joie de Bob Ferguson qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse. « La Constitution a triomphé aujourd’hui. Nul n’est au-dessus de la loi, encore moins le président », a-t-il déclaré. La Maison Blanche a immédiatement réagi, promettant de faire appel à cette décision.
« En ce moment, le Département de la Justice entend déposer un recours contre cette décision outrageuse et afin de défendre cet ordre exécutif du président que nous croyons être en conformité avec la loi et qui est approprié », a écrit dans un communiqué Sean Spencer, chargé de presse de la Maison Blanche.
Ce samedi, la colère de Donald Trump a été à son comble. Le président américain s’est durement attaqué à James Robart qu’il traite de « soi-disant juge ». « L’opinion de ce soi-disant juge, qui supprime l’application de la loi dans notre pays, est ridicule et sera contournée », a-t-il martelé sur un twitte publié à 14H12.
« Un mépris envers le pouvoir judiciaire »
Dans un twitte précédent, Trump s’est félicité que certains pays du Moyen-Orient soit d’accord avec le décret interdisant à des citoyens musulmans de fouler le sol américain. Trump le dira ainsi : « c’est intéressant que certains pays du Moyen-Orient soient d’accord avec l’interdiction. Ils savent que si certaines personnes sont autorisées à entrer (aux Etats-Unis), c’est la mort et la destruction ».
La réaction de Trump a fait réagir Chuck Schumer, chef de file de la Minorité au Sénat. Ce dernier a déclaré : « les attaques du président contre le juge James Robart (…) montre un mépris envers le pouvoir judiciaire qui ne se plie toujours à ses désidérata et un manque de respect envers la Constitution, rendant ainsi le travail de la Cour Suprême plus important dans sa tâche de corriger l’administration de manière indépendante ».