48 heures après l’annonce de démission du Général Pierre de Villiers, l’exécutif ne décolère pas. Dans les colonnes du Figaro, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a dénoncé la déloyauté du Général, accusant ce dernier d’avoir « mis en scène sa démission »
Quelques heures après la démission du Général Pierre de Villiers, l’entourage de Macron continue de taper sur l’ex chef d’Etat-major des Armées. Interrogé par Le Figaro, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, n’a pas apprécié la communication du Général et accuse ce dernier d’avoir été « déloyal ».
« Le chef d’Etat-major a été déloyal dans sa communication, il a mis en scène sa démission », s’agace Castaner. Et d’ajouter : « son départ n’a rien à voir avec son audition par la commission de la défense, le 12 Juillet, même si Pierre de Villiers aurait pu s’imaginer que ses propos allaient fuiter, à moins de manquer d’expérience ».
« C’est son comportement qui a été inacceptable »
Dans les colonnes du Figaro, Castaner a sévèrement dénoncé le comportement du Général. « C’est son comportement qui a été inacceptable. On n’a jamais vu un Cema s’exprimer via son blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas. Il s’est comporté comme un poète revendicatif. On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires ».
Rappelons que le Général Pierre de Villiers avait démissionné de son poste le 19 Juillet dernier sur fond de crise qui l’a opposé à Macron concernant une coupe budgétaire de 850 millions d’euros annoncée par le président français. Réagissant à la question du budget allouée à l’armée, Macron dira : « Je ne laisserai personne dire que tel ou tel choix budgétaire se fait aux dépends de forces, de votre quotidien, de votre sécurité, c’est faux ».
Il convient de rappeler que les relations entre Emmanuel Macron et Pierre de Villiers ont été conflictuelles ces dernières semaines. Dans une interview accordée au JDD, Emmanuel Macron avait déjà brandi la menace de se débarrasser du chef d’Etat-major. « Si quelque chose m’oppose au chef d’Etat-major, le chef d’Etat-major change », avait martelé le président français, ajoutant que ce n’était pas le rôle d’un chef d’Etat-major de défendre le budget des armées.