Démonstration de force de l’opposition iranienne à Paris
Des dizaines de milliers de membres de la diaspora iranienne d’Europe et de l’Amérique du nord s’étaient rassemblés ce samedi à Villepinte (Paris-Nord) pour appeler à la fin du fascisme religieux au pouvoir en Iran et dénoncer le rôle déstabilisateur des mollahs au Moyen-Orient. Ils étaient accompagnés par de nombreuses personnalités politiques européennes, arabes et américaines autour du thème « En avant avec la Résistance iranienne ; un changement de régime est à portée de main ».
Des jeunes arrivés fraîchement d’Iran, des femmes militantes du mouvement pour l’égalité, des représentants de minorités religieuses opprimées, ont porté la voix de millions d’Iraniens privés de liberté de parole en Iran.
Maryam Radjavi, la présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (coalition de l’opposition) était l’orateur principal. Dans son intervention, elle a déclaré : « La société iranienne déborde de mécontentement et la communauté internationale a fini par se rapprocher de cette réalité que la complaisance avec le régime est une erreur. Cette situation explosive traduit trois points fondamentaux sur la voie de la liberté en Iran et de la paix dans la région : 1- la nécessité de renverser le régime du Guide suprême ; 2- le renversement de ce régime est à portée de main ; 3- L’existence d’une alternative démocratique et d’une résistance organisée pour mettre fin à la tyrannie religieuse. »
Une délégation de personnalités et de parlementaires français étaient présente au rendez-vous, avec entre autres Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères et européennes, Rama Yade, ancien secrétaire d’État chargé des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme, Ingrid Betancourt, ancien sénatrice colombienne, Gilbert Mitterrand, président de la Fondation France Liberté, Dominique Lefebvre, président du Comité parlementaire pour un Iran démocratique, la sénatrice Evelyne Yonnet (PS) et le sénateur Alain Néri (PS), Michèle de Vaucouleurs, député des Yvelines (LRM) et plusieurs autres élus.
Dans son intervention, Rama Yade a souligné qu’ « au cours des quatre premières années de mandat de Rohani, l’Iran continue à détenir le sordide record du plus grand nombre d’exécutions par habitant. Le simulacre d’élection présidentielle pour conduire Rohani à la tête du pays n’y changera rien. Il n’est ni réformiste, ni modéré. Rien n’est à attendre d’un tel régime. Même les hommes d’affaires n’ont plus confiance. Comment faire confiance à un système économique tenu par des milices ? Le peuple ne profite toujours pas de la soi-disant ouverture internationale du régime. »
Elle a ajouté : « Mme Radjavi, la résistance a votre visage, votre voix et votre détermination. La résistance est une femme et l’Iran a besoin de vous et vous avez besoin du monde. Puissions-nous être encore plus nombreux, plus déterminés pour conduire cet indispensable changement. Nous le devons à ce grand peuple iranien, l’une des plus brillantes, l’une des plus vieilles civilisations que le monde ait porté. Nous le devons aux mille Achraf, nous le devons aux milliers de martyrs, nous le devons aux femmes qui luttent en Iran pour leur liberté. Nous le devons à cette magnifique jeunesse iranienne qui à son tour porte fièrement, bravement le drapeau de la résistance. Nous le devons à vous tous. Nous le devons au genre humain, au nom de sa dignité.. »
Une délégation international prestigieuse était également représenté à cette grande démonstration de force de l’opposition. Parmi les plus connus, Rudy Giuliani, le célèbre maire de New York à l’époque des attaques du 11 septembre et un proche du nouveau président américain, Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants, le sénateur Joseph Lieberman, ancien candidat à la vice-présidence des Etats-Unis, Ed Rendell, ancien président du Parti démocrate américain, Prince Turki al-Faysal à la tête d’une délégation saoudienne, Ambassadeur John Bolton, ambassadeur américain aux Nations Unies (2005-2006), John Baird, ministre des Affaires étrangères du Canada (2011-2015), Sabine Leutheusser, Ministre fédéral de la Justice d’Allemagne (2009-2013), Rita Süssmuth, ancienne Présidente du Bundestag (Allemagne), Nasr Al-Hariri, un des principaux chef de l’opposition syrienne modérée.
Rudy Giuliani, s’adressant à la Résistance iranienne, a déclaré : « Je suis heureux de pouvoir annoncer enfin avec probablement une autorité considérable que le Gouvernement américain vous soutien et se place derrière vous. Nous partageons les mêmes valeurs. Nous ne serions pas là sans le leadership de Mme Radjavi. La seule stabilité passe par vous et par un Iran libre. C’est ce pourquoi se bat l’OMPI, pour le respect de la dignité humaine et des droits de l’homme. (…) Il est grand temps de mettre les gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes. L’heure est venue d’un changement en Iran. Il existe une alternative, et cette alternative c’est vous. Une organisation qui bénéficie du soutien populaire. Les iraniens veulent contrôler leur vie. Nous devons nous débarrasser de ce régime et le soutien à l’OMPI est la seule manière d’y arriver. »