Jamie Dimon, PDG de JP Morgan, la plus grande banque américaine et l’une des plus importantes au monde, s’est sévèrement attaqué à la politique américaine en matière d’éducation. Cette politique qui pousse des millions d’étudiants à l’endettement, selon lui, n’offre pas aux étudiants les opportunités de réussir
Jamie Dimon, PDG de la JP Morgan, a pointé du doigt les problèmes du système éducatif américain. Dans une lettre de 45 pages adressée aux actionnaires, il s’est en effet durement attaqué aux politiques américaines en matière d’éducation. Dans sa lettre, il écrit : « c’est clair que quelque chose ne va pas et cela nous retient ».
Le patron de JP Morgan qui a mentionné le terme « école » ou « éducation » 31 fois dénonce l’échec des grandes écoles et souligne que les hautes écoles, les Institutions et les écoles d’enseignement professionnel ne préparent pas les gens à entrer dans le monde du travail. Jamie Dimon ne mâche pas ses mots.
« Depuis 2010, lorsque le gouvernement a pris en charge le prêt étudiant, les prêts directs attribués aux étudiants par le gouvernement sont passés de 200 milliards de dollars environ à plus de 900 milliards de dollars, ce qui crée un défaut de paiement chez les étudiants et une population qui est très en colère de devoir rembourser beaucoup d’argent, surtout que cela réduit leur possibilité de contracter d’autres prêts ».
« Malheureusement, cela se perpétue et nous en payons le prix »
Dans sa lettre, Jamie Dimon fait remarquer qu’il y a une « frustration profonde et compréhensible chez de nombreux Américains ». « La grosse colère de beaucoup d’Américains contre les dirigeants des institutions américaines, y compris les banques, les écoles et les gouvernements peut se comprendre », souligne-t-il.
Le PDG de JP Morgan regrette que de nombreux Américains ne puissent pas avoir la chance de vivre leurs rêves. « Nous sommes en train de créer des générations de citoyens qui ne saisiront jamais leur chance sur cette terre de rêves et d’opportunités. Malheureusement, cela se perpétue et nous en payons le prix », regrette-t-il.
Pour lire la lettre intégrale de Jamie Dimon, cliquez ici : JP Morgan