La violence verbale et physique a atteint son paroxysme sous le mandat de Macron. Et les faits sont là pour le prouver. A côté d’une répression policière qui a fini par ériger la France au rang des rares pays considérés comme des « Etats policiers », la vie du président de la République et celle de ses ministres ne sont plus épargnées.
En effet, nous avons tous vu les images qui ont largement circulé sur la toile ce week-end et dans lesquelles on voyait le cortège présidentiel sous haute escorte s’éloigner du théâtre Bouffes du Nord où Emmanuel Macron et Brigitte Macron, venus assister à un spectacle, ont été harcelés par un groupe de manifestants en colère. Le lendemain, c’est le restaurant La Rotonde où Macron avait fêté sa victoire au second tour de la présidentielle qui a été incendié par des inconnus.
Et le climat de terreur se propage. Car, moins d’une semaine après ces actes, la presse vient de nous apprendre ce 22 janvier que deux ministres du gouvernement (et pas n’importe lesquels) Bruno Le Maire et Gérard Darmanin ont reçu des menaces de mort. Deux balles de revolver, précise la presse.
Pour l’heure, les identités des auteurs restent un mystère mais leur message est clair. « Tu convaincs (…) Macron que cela suffit, qu’il retire sa réforme, sinon on massacre », pouvait-on lire dans la lettre adressée à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie du plus jeune président de la Vème République, mais certainement le plus détesté aussi.
Nous pouvons toujours nous féliciter d’être en France, l’un des pays les plus civilisés du monde occidental, sinon, vu le niveau de haine envers les dirigeants politiques actuels, du sang aurait déjà coulé dans ce pays. Car dans une partie de l’Afrique, du Moyen-Orient ou de l’Amérique Latine, des hommes politiques ont été abattus en pleine rue pour si peu.
A la suite de ces deux lettres de menaces accompagnées de deux balles de revolver envoyées à des hauts responsables politiques, il est désormais clair que la vie d’Emmanuel Macron et de chaque membre de son gouvernement est exposée et si rien n’est fait, on assistera au pire.
« Ils me tueront peut-être d’une balle mais jamais d’autre chose », aurait déclaré Emmanuel Macron à son retour de Paris suite à son voyage très polémique à Puy-en-Velay le 4 novembre 2018 en pleine crise des Gilets Jaunes. Une visite lors de laquelle le président français avait été fortement hué, insulté et menacé par des manifestants à bout. Macron plaisantait-il ? Ou prédisait-il une fatalité qui allait un jour ou l’autre s’abattre sur lui et sur un de ses ministres ? Le mystère persiste.
Néanmoins, le constat est là. En deux ans au pouvoir, jamais un président français n’avait été aussi honni et haï par une grande partie du peuple. Pour l’heure, ce sont des balles de revolver qui sont adressées à des membres du gouvernement. Demain, certains mettront peut-être leurs menaces à exécution.
Benazir Bhutto, Rafik Hariri ou encore John Fitzgerald Kennedy doivent nous rappeler quelque chose. Leur meurtre s’est produit à des milliers de kilomètres d’une France qui semble plutôt calme mais où le climat politique est, en ce moment, terrifiant. Il y a urgence à rétablir l’ordre et apaiser les tensions avant qu’il ne soit trop tard.