Quelques heures après le discours de John Kerry qui a sévèrement fustigé la colonisation juive en Cisjordanie, Donald Trump a quant à lui préféré défendre Israël, estimant que l’Etat hébreux est victime d’un traitement « injuste » de la part de la communauté internationale
La guerre est déclarée entre l’administration Obama et celle de Donald Trump sur la question d’Israël. Quelques heures après le discours de John Kerry, Secrétaire d’Etat américain, Donald Trump s’est prononcé sur le traitement qui est réservé à Israël par la communauté internationale. Il parle d’un traitement « injuste ».
« Il y a quelque chose qui est en train de se passer et c’est injuste envers Israël », dénonce le successeur de Barack Obama qui sera investi à la tête des Etats-Unis à partir du 20 janvier 2016. Dans son discours, Trump dénonce qu’Israël fasse l’objet de « plus de 20 sanctions », alors que des pays « qui sont devenus des endroits horribles et qui traitent les individus de manière horrible n’aient pas été sanctionnés ».
« Je suis très, très fort concernant Israël »
Donald Trump a toutefois voulu éviter le sujet de la colonisation juive en Cisjordanie. Interrogé sur cette question, le nouveau président des Etats-Unis évite de prendre des risques et déclare : « je suis très, très fort concernant Israël ». Les propos de Donald Trump soulageront certainement Benjamin Netanyahou qui, ce mercredi, a fustigé le discours « biaisé » de John Kerry.
« Pendant plus d’une heure, Kerry a fait de la question de la colonisation une obsession et a à peine touché les racines du conflit (la résistance palestinienne à l’Etat juif sans aucune frontière », avait dénoncé le Premier ministre israélien qui vient de rappeler 12 de ses ambassadeurs pour protester contre la décision de certains pays de voter la résolution 2334 de l’ONU.
Ce jeudi, Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne, s’est exprimé sur le discours de John Kerry. Mahmoud Abbas promet de relancer les négociations aussitôt qu’Israël aura mis fin à sa colonisation. « Dès qu’Israël aura cessé toutes ces activités de colonisation, y compris à l’intérieur et autour de Jérusalem Est Occupé et qu’il acceptera les accords signés sur la base d’une réciprocité mutuelle, l’Autorité palestinienne sera alors prête à reprendre les négociations en accord avec le droit international (…) », a martelé Mahmoud Abbas.