Edouard Philippe, actuel Premier ministre de la France, a été l’invité de Jean-Jacques Bourdin. Le Premier ministre s’est prononcé sur de nombreux sujets à seulement quelques jours de la rentrée politique
Edouard Philippe, Premier ministre de la France, a été l’invité de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi 24 août. Le Premier ministre français s’est exprimé sur de nombreux sujets dont les déclarations de François Hollande qu’il n’a jamais quitté la politique, le chômage mais également sur l’éducation.
A la question de savoir s’il a les chiffres du chômage pour juillet, il répond : « je ne sais pas s’ils sont officiellement sortis. Madame la ministre du Travail a pris l’engagement de ne pas les commenter mois par mois pour une raison assez simple : on commente des chiffres qui ne sont jamais totalement définitifs mois par mois et que ne sont jamais très significatifs (…) ».
« Une politique publique qui ne produit pas de bons résultats »
Sur les contrats aidés, le Premier ministre assure qu’ils seront 320 000. « Je sais que vous aimez la précision des chiffres M. Bourdin. Je vais essayer d’être précis. Sur les contrats aidés, on en a toujours fait. Ensuite, on est descendu avec en général des pics à 450 000 ou 500 000 et en général, ces pics étaient avant la présidentielle. Curieux ! Mais bon ! Ça a été le cas en 2016 ».
Et d’ajouter : « mon objectif, ce n’est pas de dire que les contrats aidés, c’est mal. (…) Moi, je ne suis pas représentant de telle ou telle collectivité. Je suis obligé de regarder l’ensemble du système. L’ensemble du système, c’est une politique publique qui ne produit pas de bons résultats pour le retour à l’emploi. Nous, ce que nous voulons faire, ce n’est pas multiplier au gré des échéances électorales les contrats aidés, c’est d’avoir une politique active de retour à l’emploi (…) ».
A la question de Jean-Jacques Bourdin de savoir si l’année prochaine il y aura des contrats aidés en 2018, le Premier ministre rétorque : « il y aura encore des contrats aidés, il y aura moins que ce qui existe aujourd’hui. (…) Moi ce que je souhaite (…) est de faire en sorte de consacrer des moyens, non pas financer des contrats aidés, mais à financer des formations individualisées qui permettent, elles, un retour durable à l’emploi (…) ».
« Au bout de 4 ans, il y a 60% d’échecs »
Le Premier ministre a également abordé les textes (5 ordonnances) sur la réforme de la loi Travail. Il dira : « j’ai pris l’ensemble des organisations syndicales et patronales au sérieux (…). Je ne dis pas qu’elles sont d’accord avec nous. Elles ont leur position, elle sera respectable cette position, la nôtre aussi. Nous allons présenter aux organisations syndicales ces textes pour une raison assez simple : nous allons travailler avec elle. Je ne vais pas aujourd’hui vous décliner l’ensemble des points ». Il refuse de faire trop de commentaires sur ce sujet.
Sur l’éducation, le Premier ministre dresse un triste bilan. « Il y a un chiffre qui devrait, M. Bourdin, vous glacer le sang. 60% d’échecs au bout de quatre ans à l’université. Notre système sélectionne par l’échec. On crée des bacheliers, on leur dit : ‘vous allez pouvoir faire des études supérieures’. Et au bout de 4 ans, il y a 60% d’échecs. C’est terrible. C’est un gâchis humain d’abord et financier évidemment. Nous, ce qu’on veut, c’est de changer cela ».
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