Le gouvernement britannique est au bord de l’implosion après la démission de David Davis et de Boris Johnson. Des démissions qui interviennent au moment où le bras de fer entre l’UE et les autorités britanniques se poursuit sur le Brexit. Le gouvernement risque sérieusement de s’effondrer et une motion de censure contre Theresa May est désormais sur la table
Le gouvernement britannique est plongé dans une crise sans précédent. Ce lundi 9 juillet, deux ministres du gouvernement ont présenté leur démission. Il s’agit en effet de David Davis, ministre chargé de négocier avec l’Union Européenne sur le Brexit et Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères. Un coup dur pour Theresa May, actuelle première ministre britannique.
Les deux ministres qui ont rendu le tablier en moins de 24 heures ont expliqué la raison de leur départ. Tous deux ont critiqué sévèrement la politique de la première ministre sur le Brexit. Pour Boris Johnson, farouche partisan d’un Brexit dur, le rêve de voir la Grande-Bretagne sortir de l’Union Européenne s’éloigne de plus en plus.
Dans une lettre adressée à Theresa May quelques heures après l’annonce de sa démission, l’ex ministre britannique des Affaires étrangères et ex maire de Londres, n’a pas mâché ses mots. Parlant du Brexit, il écrit : « ce rêve est en train de mourir, asphyxié par des doutes inutiles ».
« Des tigres de papier »
Il ajoutera : « nous avons reporté des décisions cruciales, y compris le scénario où il n’y aurait pas d’accord, tel que je l’ai écrit dans la lettre que je vous ai adressée en novembre, au point que nous en sommes arrivés à une situation de semi-Brexit où une bonne partie de notre économie sera bloquée dans le système de l’Union Européenne, mais où nous n’en aurons plus le contrôle ».
Face à la gravité de la situation, les conservateurs proches de Theresa May jouent la carte de l’apaisement. Ce mardi 10 juillet, dans un article d’opinion publié sur The Guardian, le conservateur Malcolm Rifkind, ancien ministre britannique des Affaires étrangères et ex député conservateur, a traité les démissionnaires de « tigres de papier ».
Pour lire la lettre de Boris Johnson, cliquez ici : Boris Johnson