L’ex souverain pontife, Pape Benoît 16, est accusé d’antisémitisme après avoir publié un essai controversé
Pape Benoît 16 accusé d’antisémitisme. L’ex souverain pontife qui a dirigé l’Eglise catholique de 2005 à 2013 sème une grosse polémique après un essai qu’il a publié en langue allemande. L’affaire a été rapportée par Religion News, un journal spécialisé dans l’analyse de textes théologiques.
D’après Religion News, Pape Benoît 16 a remis en question, dans son essai, la thèse selon laquelle l’Eglise catholique a adopté le « supersessionisme », cette croyance théologique selon laquelle le contrat entre Dieu et le Christ a remplacé le contrat entre Dieu et le peuple juif. Il lui est aussi reproché d’insister sur le fait que la lecture chrétienne de la Bible est la seule lecture valable.
Un essai qui ne passe pas. Dans la communauté juive, la colère gagne du terrain. « Quiconque décrit le rôle du judaïsme ainsi est en train de jeter les bases d’un nouvel antisémitisme chrétien », a dénoncé le Rabbin Walter Homolka, directeur exécutif de l’Ecole de la Théologie Juive basée à Postdam en Allemagne.
« Un révisionnisme qui ignore la souffrance infligée aux juifs pendant des siècles »
Pour le rabbin Arie Folger, l’argument défendu par l’ex souverain pontife n’est rien d’autre qu’ « un révisionnisme qui ignore la souffrance infligée aux juifs pendant des siècles ». Pour Folger, dire aux juifs de lire la Bible avec une lecture chrétienne est une façon d’encourager les chrétiens à les convertir.
Et ce n’est pas le seul point de discorde. En effet, selon le journal Religion News, Pape Benoît 16, dans son essai, a interprété l’expulsion des juifs de Jérusalem comme un plan divin et a expliqué que l’Etat moderne d’Israël n’avait pas une signification religieuse pour le Judaïsme. Pour Folger, cette analyse de l’ex souverain pontife relève de la « malhonnêteté ».