(Une analyse de Sidy Mokhtar Touré)
Juste le mois dernier, la république française contestait avec vigueur et véhémence une élection présidentielle qui se passait en République Démocratique du Congo. Ce 24 Février, l’immixtion française dans le débat politique et électoral sénégalais revient au galop. Les grands médias français tels que RFI, France24, Le journal Le Monde portent vicieusement le combat médiatique pour imposer de nouveau leur valet.
Nous sommes à la dix-neuvième année du 3ème millénaire et à peu près 60 années d’indépendance, la France nourrit encore les mêmes ambitions funestes de colonialiste comme au 18ème siècle. L’Afrique occidentale continue de souffrir de la présence de la France dans sa vie politique et économique. Cette présence à caractère de domination se matérialise par le maintien forcé du FCFA, la main basse sur nos économies, la manipulation des orientations politiques, les entreprises françaises, petites comme grandes, de manière massive et la présence dégoûtante de l’armée française dans nos pays.
Rien n’assouvit la France qui souffre de compétitivité au plan mondial. C’est une puissance qui s’accoude surtout sur l’Afrique pour continuer à briller dans le concert des grandes nations. Des ressources minières, énergétiques, aux grandes infrastructures portuaires, aéroportuaires, routières et aux services hydrauliques et de télécommunication, l’ancien colonisateur raffole et rafle tout jusqu’à même recevoir les critiques acerbes des autorités italiennes qui les taxent d’être responsable de la crise migratoire en Europe.
Et la jeunesse Africaine dans tout cela ! Hélas, les agissements de la France dans nos pays doivent nous interpeller tous puisque demain nous ne serons pas exempts de reproches. Notre responsabilité pour briser les chaînes de domination française permanente est hautement engagée. Il nous revient de nous organiser, nous jeunes intellectuelles, et de porter courageusement le combat, comme l’avait fait Mandela, à côté d’autres jeunes dont Kemi Seba du Bénin.
Ce combat est double. D’abord il doit se faire au niveau local, autrement dit dans nos différents pays. Il commence par l’éveil des consciences et le réveil des fibres patriotiques. L’objectif ultime sera de balayer tous ces dirigeants qui ont pour marque de fabrique l’égoïsme, la faiblesse et le complexe. La jeunesse consciente est capable de le faire. Faisons donc ensemble la promotion d’un nouveau type de leadership qui une fois aux affaires défendra avec passion, dignité et sans recul les intérêts de nos pays respectifs.
Le second volet du combat pour libérer l’Afrique de la main mise française doit s’opérer à l’international. C’est un combat intellectuel qui aura comme cadre de jeu les grandes instances internationales comme l’ONU notamment son organe des droits de l’Homme, l’Union Européenne mais aussi l’OMC.
Constatant la fuite de responsabilité de la plupart de nos dirigeants, notamment du Sénégal, de la Côte d’Ivoire ou du Mali, unissons nos forces pour faire face à cette volonté de faire de nous des soumis pour l’éternité. L’histoire de ce beau continent est assez assombrie, il nous revient de la colorier de nouveau avec les belles couleurs africaines. Ensemble nous vaincrons.
Sidy Moukhtar Touré
Washington USA