Elections en Italie : Von Der Leyen menace : « si les choses vont vers une direction difficile, nous avons les outils »

L’Union Européenne et la droite italienne sont au bord de la rupture après les propos tenus depuis les Etats-Unis par Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, sur les élections qui devront prochainement se tenir dans ce pays

Une déclaration qui passe mal. Lors d’un discours tenu aux Etats-Unis jeudi 22 septembre, Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, a tenu des propos qui ont déclenché l’immense colère de la droite italienne, pressentie pour remporter les prochaines élections.

En effet, d’après l’agence de presse Reuters, Von Der Leyen a proféré des menaces à peine voilées contre la droite, déclarant ceci : « mon approche est que tout gouvernement démocratique qui souhaite travailler avec vous, nous travaillerons avec ce gouvernement. Si les choses vont vers une direction difficile, j’ai parlé de la Hongrie et de la Pologne, nous avons des outils ».

L’information a été confirmée par le média EuroNews. D’après cette source, face à son auditoire, Von Der Leyen a fait savoir que la Commission Européenne est garante des traités de l’Union Européenne avant de souligner qu’elle dispose d’instruments pour corriger toute infraction légale.

 

Pendant ce temps, les propos de Von Der Leyen ne sont pas passés inaperçus en Italie où ils ont d’ailleurs été interprétés par la droite comme une menace. En tout cas, dans un twitte posté sur son compte officiel, le très populaire homme politique Matteo Salvini n’a pas pu cacher sa grosse déception.

« C’est quoi, une menace? Arrogance honteuse. Respecte le vote libre, démocrate et souverain du peuple italien. Amis de tous, mais esclaves de personnes », a-t-il réagi. Dans la presse française, on nous apprend que Matteo Salvini a exigé de Von Der Leyen des excuses.

Il faut dire que cette déclaration intervient dans un contexte très tendu en Europe marqué par un fort sentiment d’euroscepticisme qui a fini par gagner une grande partie du continent. Ce sentiment a surtout été exacerbé par le Brexit, sortie de la Grande-Bretagne de l’UE en 2016.

Depuis, plusieurs mouvements politiques d’extrême-droite, en France, en Italie, en Hongrie et ailleurs, demandent à leur tour de quitter une Union qu’ils accusent d’ingérer dans leurs affaires internes et de leur dicter des politiques qui mettent en danger leur système politique, économique et judiciaire.