En déplacement en Israël où il assistera à la commémoration de la libération d’Auschwitz, Emmanuel Macron a été très clair. Pour lui, l’antisionisme est aussi une forme d’antisémitisme
En Israël, Emmanuel Macron est en va-t-en guerre contre l’antisionisme. Le président français est même allé plus loin, comparant l’antisionisme à une nouvelle forme d’antisémitisme. C’est en tout cas ce qui ressort de son entretien avec le président israélien, Reuven Rivlin cité par Times Of Israel.
« Nous avons décidé d’aborder la question de l’antisionisme comme de l’antisémitisme de manière directe et claire. L’antisionisme n’est pas différent de l’antisémitisme », a déclaré Emmanuel Macron cité par le média israélien. Dans l’entretien qu’il a eu avec Rivlin, le président français a fait part de son inquiétude par rapport à la montée de l’antisémitisme qu’il a d’ailleurs considéré comme une « très sérieuse maladie ».
« Une définition dénoncée par des intellectuels juifs »
Rappelons que la position d’Emmanuel Macron comparant l’antisionisme à une forme d’antisémitisme avait suscité une vive réaction en France il y a un mois lorsque le député LREM Sylvain Maillard avait promu, en novembre 2019, une proposition de résolution contre l’antisémitisme au niveau de l’Assemblée Nationale. Sur les 577 députés au Parlement, 154 avaient voté pour et 72 contre.
La proposition de résolution avait suscité l’indignation de 127 intellectuels juifs qui, dans une tribune, avaient appelé les députés à ne pas soutenir la dite proposition. Les intellectuels avaient en effet souligné la nécessité de lutter contre l’antisémitisme mais avaient également fait part de leur crainte de le comparer à de l’antisionisme.
Il convient de rappeler qu’Emmanuel Macron, son ministre de l’Intérieur et son ministre de l’Education sont en Israël où ils doivent prendre part à la 75ème commémoration de la libération d’Auschwitz mais aussi au 5ème Forum dédié à l’Holocauste. Le thème principal de l’année sera l’antisémitisme, un fléau qui gagne du terrain en Europe et qui inquiète de plus en plus les autorités françaises.