Lors d’une messe tenue ce vendredi 6 janvier 2017 au Vatican à l’occasion de la célébration de l’Épiphanie, le pape François a critiqué l’attitude des « faux prophètes » ou « oiseaux de mauvaise augure » pour qui il n’y aura aucun changement
En marge de la célébration de la fête de l’Épiphanie ce vendredi, le pape François a dénoncé l’attitude des « faux prophètes », une expression qui a une longue histoire dans le discours papal. Pour se prémunir de l’influence de ses « faux prophètes », le pape appelle à se rapprocher de DIEU.
« Une envie saine envers DIEU est la mémoire de la foi qui se rebelle devant tous les faux prophètes », dit le souverain pontife. Dans son discours, il ajoute que cette « envie saine » tire les gens de leur isolation. « Une envie saine envers DIEU extirpe les gens de leur isolation blindée qui nous fait penser que rien ne change », souligne le pape.
« Une envie saine vers DIEU brise nos tristesses quotidiennes »
Et d’ajouter : « une envie saine vers DIEU brise nos tristesses quotidiennes et nous pousse à faire les changements que nous voulons et dont nous avons besoin ». Dans son discours, le pape ne s’est pas référé aux vagues de résistance auxquelles il a fait face ces dernières années au sein de l’Eglise catholique. Toutefois, il a subtilement critiqué cette résistance.
Il s’appuie, au cours de son discours, sur la rencontre entre trois hommes sages et le Roi Hérode 1er le Grand qui dirigeait Israël à l’époque. Le pape François raconte que le Roi Hérode était inquiet et perplexe par leur quête d’un Roi nouveau-né. Sur ce, le pape dira : « c’est la perplexité qui, lorsque les gens font face à la nouveauté qui révolutionne l’histoire, se renferme sur soi-même et sur ses propres réalisations, sa connaissance et ses succès ».
« Sa force et son pouvoir, c’est ce que nous appelons la pitié »
Le pape ajoute : « c’est la perplexité qui est logée dans les cœurs de ceux qui veulent contrôler tout et tout le monde…la perplexité de ceux qui sont plongés dans la culture du gain à tout prix, dans cette culture où il n’y a de place que pour les ‘vainqueurs’, quel qu’en soit le prix ».
S’adressant aux fidèles, le pape souligne que la naissance du Christ à Bethleem a défié cette peur et cette défensive. Le souverain pontife déclare que l’exemple du Christ appelle les croyants « à se rendre compte qu’aux yeux de DIEU, il n’y a de place que pour ceux qui sont blessés, fatigués, maltraités et abandonnés ». « Sa force et son pouvoir, c’est ce que nous appelons la pitié », résume-t-il.